Du 6 au 13 mai 2015, le Conservatoire National à Rayonnement Régional (CNRR) de Marseille organise des concerts, conférences et master-classes en présence de Vladimir Cosma en hommage à Marcel Pagnol.

Du 6 au 13 mai, le Conservatoire National à Rayonnement Régional (CNRR) de Marseille organise des concerts, conférences et master-classes en présence de Vladimir Cosma en hommage à Marcel Pagnol. La mandoline sera tout particulièrement mise à l’honneur (fait assez rare pour être souligné) à travers la création mondiale de Cosma, le Concerto Mediterraneo pour mandoline - dédié au mandoliniste marseillais Vincent Beer-Demander -, que l’on aura le privilège d’entendre le 7 mai, à 20h, à l’Auditorium des Archives Départementales, interprété par Vladimir Cosma lui-même et l’Archi dell’Orchestra Filarmonica di Torino.

En ouverture, le 6 mai, à 14h30, au CNRR, le Concerto Ibérique pour tuba et piano accueillera pour sa création Thomas Leleu et le Duo Lanoë, tandis que le Concerto Oblique pour alto, qui semble terminer ce triptyque de créations, sera interprété à l’occasion d’une master-class par Sergio Lamberto, avec le soliste Pierre Henry Xuereb.

Les 9 et 10 mai, Vladimir Cosma dirigera son Concerto de Berlin pour violon avec l’Orchestre de Cannes Provence Côte d’Azur ainsi que le soliste Philip Bride au violon. Les trois derniers jours de cette série de concerts se termineront alors sur une master-class publique de Cosma sur La Musique de chambre de Vladimir Cosma le 11 mai, sur le concert des étudiants du CNRR sur le thème Vladimir Cosma comme au cinéma le 12, et enfin sur un concert-conférence par Cosma et Lionel Pons le 13 autour de sa nouvelle œuvre phare, le Concerto Mediterraneo pour mandoline.

Vladimir Cosma est né le 13 avril 1940 à Bucarest, en Roumanie, dans une famille de musiciens. Son père, Téodor Cosma, est pianiste et chef d’orchestre, sa mère auteur-compositeur, son oncle, Edgar Cosma, compositeur et chef d’orchestre et une de ses grand-mères, pianiste, élève du célèbre Ferrucio Busoni.

Après des premiers prix de violon et de composition au Conservatoire national de Bucarest, il arrive à Paris en 1963 et poursuit ses études au Conservatoire national de Paris et avec Nadia Boulanger. En plus de la musique dite « classique », il se passionne très tôt pour le jazz, la musique de films et toutes formes de musique populaire.

À partir de 1964, Vladimir Cosma effectue de nombreuses tournées à travers le monde comme violoniste concertiste et se consacre de plus en plus à la composition. Il écrit différentes œuvres dont Trois mouvements d’été pour orchestre symphonique, Oblique pour violoncelle et orchestre, des musiques de scène et de ballet, Volpone pour la Comédie-Française, l’opéra Fantomas… En 1968, Yves Robert lui confie sa première musique de film pour Alexandre le Bienheureux. Depuis, il a composé plus de deux cents partitions pour des films de longs métrages cinéma et séries télévisées. On lui doit au cinéma de très nombreux succès en collaboration notamment avec Yves Robert, Gérard Oury, Francis Veber, Claude Pinoteau, Jean-Jacques Beineix, Claude Zidi, Ettore Scola, Pascal Thomas, Pierre Richard, Yves Boisset, André Cayatte, Gérard Lauzier, Jean-Pierre Mocky, Philippe Muyl, Paul Carpita, Edouard Molinaro, Jean-Marie Poiré pour les films Le Grand Blond avec une chaussure noire, Diva, Les Aventures de Rabbi Jacob, La Boum, Le Bal, L’As des As, La Chèvre, Les Fugitifs, Les Zozos, Pleure pas la bouche pleine, Dupont Lajoie, Un Eléphant ça trompe énormément, La Dérobade, Le Père Noël est une ordure, L’Etudiante, La Vouivre, La Gloire de mon père, Le Château de ma mère, Le Souper, Cuisine et dépendances, Le Jaguar, Le Plus beau métier du monde, Les Palmes de Monsieur Schutz, Le Dîner de cons, Le Placard

Vladimir Cosma © Jean-Baptiste Millot pour Qobuz.com

Cosma s’est également illustré dans d’importantes productions télévisuelles françaises et américaines dont Michel Strogoff, Les Aventures de David Balfour (Kidnapped), L’Amour en héritage (Mistral’s Daughter), Châteauvallon, Les Grandes Familles, Les Mystères de Paris, Les Années infernales (Nightmare Years), Les Cœurs brûlés, Les Yeux d’Hélène, La Trilogie marseillaise (Marius, César, Fanny)

La musique de film lui permet d’aborder et d’approfondir différentes tendances musicales : le jazz (avec des œuvres écrites pour des grands solistes comme Chet Baker, Toots Thielmans, Don Byas, Stéphane Grappelli, Jean-Luc Ponty, Philip Catherine, Tony Coe, Pepper Adams), la chanson (pour Nana Mouskouri, Marie Laforêt, Richard Sanderson, Diane Dufresne, Herbert Léonard, Mireille Mahieu, Nicole Croisille, Lara Fabian, Guy Marchand…), des œuvres d’inspiration folklorique (pour Gheorge Zamfir, Stanciu Simion « Syrinx » - flûte de pan -, Liam O’Flynn - pipes, Romane-guitare - ainsi que de formes classiques (Concerto de Berlin pour violon et orchestre, Concerto pour Euphonium et orchestre, Concerto Ibérique pour trompette et orchestre, Courts métrages pour quintette de cuivres…).

En 2006, Vladimir Cosma a dirigé, en création mondiale, son œuvre Eh bien ! Dansez maintenant, divertissement pour narrateur et orchestre symphonique d’après les Fables de la Fontaine, lors d’un concert donné au Victoria Hall à Genève, avec l’Orchestre de la Suisse Romande et avec comme récitant, Lambert Wilson.

Il a écrit l’opéra Marius et Fanny d’après Marcel Pagnol dont la création a eu lieu en septembre 2007 à l’Opéra de Marseille avec Roberto Alagna et Angela Gheorghiu dans les rôles titres ainsi que Jean-Philippe Lafont dans le rôle de César.

En 2008, il a composé la musique de la comédie musicale Les Aventures de Rabbi Jacob, créée au Palais des Congrès à Paris avec Eric Métayer, Marianne James, Spike, Julie Victor… En juin 2009, Vladimir Cosma dirige, en création mondiale dans l’église Sainte-Madeleine de Béziers la cantate intitulée 1209 pour soprano, récitant, chœurs d’enfants et orchestre qu’il a écrite à l’occasion du huitième centenaire du Sac de Béziers. Parallèlement, Vladimir Cosma se consacre à la direction d’orchestre et à la réécriture de ses musiques de films dans le but de leur exécution en dehors des salles de cinéma et plus particulièrement pour des concerts symphoniques. Il se produit en France et dans de nombreux pays avec de grands orchestres symphoniques accompagnés de solistes prestigieux tels qu’Ivry Gitlis, Vadim Repin, Wilhelmenia Fernandez, Patrice Fontanarosa, Jean-Luc Ponty, Didier Lockwood, Stanciu Simion « Syrinx », Philip Catherine…

Le compositeur a reçu de nombreuses distinctions : deux Césars de la meilleure musique de film, en 1982 pour Diva et en 1984 pour Le Bal, deux 7 d’or de la meilleure musique télévisée en 1986 et 1991 ; le prix pour la musique de Diva à Moscou en 1982. En 1983, à Cannes, il a reçu le Grand Prix du Disque de la musique de films pour l’ensemble de son œuvre. En 1990, il obtient le Grand Prix Sacem de l’« Œuvre musicale audiovisuelle ». En mai 2001 lui est attribué le Prix Philip Award – Festival de Varsovie (meilleure création européenne pour la musique de films) et en 2003, le Grand Prix Sacem de « La Musique de Films ».

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Renseignements et réservations : mandolmars@gmail.com