QIBUZ / Lundi 6 mai 2013

• Un parc en mémoire d’Adam Yauch

Le Palmetto Playground de Brooklyn a été rebaptisé en l’honneur d’Adam Yauch, le Beastie Boy connu sous le pseudo de MCA disparu il y a tout juste un an le 4 mai 2012 à seulement 47 ans. Son ex-complice Ad-Rock et la famille de Yauch étaient présents à la cérémonie. MCA avait grandi à Brooklyn Heights… Par ailleurs, les deux complices du défunt, Mike D et Ad-Rock, ont annoncé avoir signé un contrat avec l’éditeur Spiegel & Grau, une division de Random House, pour publier leurs mémoires en 2015.

• Fasil Say sera rejugé

Fazil Say sera rejugé prochainement devant un tribunal d'Istanbul après l'annulation de sa condamnation à dix mois de prison pour insulte à l'islam, qui a relancé les critiques sur les atteintes à la liberté d'expression en Turquie. Saisie par l'avocat du célèbre pianiste turc, une cour supérieure a estimé que le tribunal qui a prononcé le premier jugement souffrait de « vices de procédure » et renvoyé l'affaire vers un autre tribunal d'Istanbul, a rapporté l'agence de presse Anatolie. Cette cour n'a pas fixé de date pour le second procès. Connu pour son athéisme militant, Say a été condamné le 15 mai sur la plainte de trois particuliers qui s'estimaient insultés par ses tirades provocatrices contre la religion musulmane sur Twitter. Dans l'acte d'accusation dressé contre le pianiste âgé de 43 ans, sont recensés des tweets tels que « je ne sais pas si vous vous en êtes aperçus, mais s'il y a un pou, un médiocre, un magasinier, un voleur, un bouffon, c'est toujours un islamiste ». Il s'était également moqué de l'appel à la prière du muezzin, citant des vers du grand poète persan du XIe siècle, Omar Khayyam. L'accusation avait requis une peine d'un an et demi d'emprisonnement. Présent à la seule première audience de son procès en octobre, Fazil Say était venu lui-même clamer son innocence en assurant qu'aucun de ses messages « n'avait pour objectif d'insulter, d'humilier » l'islam et ses fidèles. Lors d'un entretien télévisé, il avait accusé quelques semaines plus tard l’AKP, le parti au pouvoir depuis 2002, d'être à l'origine des poursuites lancées contre lui. « C'est politique, tout ça », avait-il affirmé, « ils veulent me faire croire en Dieu en me faisant passer un an et demi en prison ». L'annonce de sa condamnation il y a dix jours a suscité une volée de critiques contre la Turquie, régulièrement épinglée par les ONG de défense des droits de l'Homme pour ses atteintes à la liberté d'expression et le nombre de journalistes ou d'avocats détenus dans ses prisons. La Commission européenne s'était ainsi déclarée préoccupée par la condamnation de Fazil Say et a appelé Ankara à respecter pleinement la liberté d'expression. Le ministre turc de la Culture et du Tourisme, Ömer Celik, avait lui-même déploré ce jugement, mais le vice-Premier ministre Bülent Arinç l'avait approuvé, estimant que « si vous insultez les croyances des autres, cela requiert une sanction pénale ». « Davantage que pour ma personne, cette condamnation, alors que je n'ai commis aucun crime, est inquiétante pour la liberté de convictions et d'expression en Turquie », avait lui-même regretté Fazil Say.

• Aerosmith, c’est d’la bombe ?

Aerosmith a annulé un spectacle en Indonésie après que les autorités eurent annoncé qu’elles avaient réussi à contrecarrer un projet d’attentat à la bombe contre l’ambassade de Birmanie. Le promoteur du concert, Ismaya Live, a cité des craintes en matière de sécurité comme raison de cette annulation. Il n’était toutefois pas clair s’il existait un lien direct avec le présumé complot ciblant l’ambassade… Le groupe de Steven Tyler devait jouer devant 15.000 personnes dans la capitale, Jakarta, a indiqué Helmi Sugara, porte-parole de l’organisateur de l’événement. Vendredi, la police indonésienne avait annoncé l’arrestation de deux militants présumés et la saisie des bombes que les suspects prévoyaient utiliser contre l’ambassade birmane à Jakarta pour protester contre le traitement birman des musulmans. Aerosmith a entamé une tournée de la région Asie-Pacifique en avril, livrant le tout premier concert de leur histoire en Nouvelle-Zélande, en plus de plusieurs spectacles en Australie. Ils doivent jouer aux Philippines mercredi.

• Le choc Indochine

Le réalisateur québécois Xavier Dolan qui vient de signer le clip choc de College Boy, le nouveau single d’Indochine, a dénoncé ce qu’il estime être un « débat chimérique » après l’annonce d’une possible interdiction de la vidéo aux moins de 16 ans sur les antennes françaises. Au Québec, la première chaîne musicale a décidé de ne pas diffuser le clip. En présentant des images violentes montrant un jeune adolescent se faire harceler, brutaliser, crucifier puis exécuter par ses camarades en raison de son homosexualité, « on a voulu envoyer une alerte à la jeunesse », a expliqué le réalisateur âgé de 24 ans, révélé en 2009 à Cannes avec J'ai tué ma mère et également auteur des Amours imaginaires et de Laurence Anyways. Interrogé sur une éventuelle interdiction du clip aux moins de 16 ans, voire aux moins de 18 ans, par le CSA (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel), il a jugé qu'il s'agissait d'un « débat chimérique qui sert à justifier l'autorité d'un comité investi d'une responsabilité sur la jeunesse… On voulait envoyer aux jeunes une illustration logique et concrète de la violence dont ils sont victimes, acteurs ou observateurs ». La lutte contre le harcèlement à l'école doit se faire avec « des méthodes plus radicales que des clips publicitaires de 30 secondes » que personne ne regarde, a estimé le Montréalais… Françoise Laborde, qui préside le groupe de travail sur la jeunesse et la protection des mineurs du CSA, a dit envisager « au minimum une interdiction aux moins de 16 ans et peut-être une aux moins de 18 ans ». Face à la polémique soulevée, « j'adresserai une lettre à Mme Laborde et au gouvernement pour essayer d'expliquer ma position et essayer de mettre en lumière mon geste », a précisé Dolan. Pour le réalisateur, en empêchant de diffuser la vidéo, les autorités françaises « enfilent le bandeau que les personnages portent » dans le clip, en allégorie de l'aveuglement volontaire de la société face à ces enjeux.

• Psy, déjà fini ?

Musique et Kleenex, épisode 6589 ? Psy sera-t-il la énième preuve des coups marketing aussi vite oubliés qu’ils furent encensés ? Le nouveau titre du chanteur sud-coréen, Gentleman, a en effet dégringolé en une semaine de la 5e à la 26e place du Top 100 du magazine américain Billboard et les ventes du single aux Etats-Unis ont chuté de 50%. Même déconfiture sur internet puisque le clip vu 289 millions de fois sur YouTube depuis sa publication le 13 avril, n'était plus que la 6e la plus populaire, toujours aux Etats-Unis, avec 4,7 millions de vues cette semaine, en baisse de 66% par rapport à la semaine passée. Même Gangnam Style est mieux placée, au 3e rang. Psy a toutefois minimisé les chiffres de Billboard en soulignant que la promotion de son titre n'avait pas encore commencé sur le marché américain. « La promotion commence ce week-end, alors je ne vois pas ça comme une « baisse dans les charts », ce n'est que le début. Rock on!! », a-t-il commenté sur Twitter.

• Black Flag contre Black Flag

Après quelques concerts de reformation, Black Flag vient de mettre en ligne une nouvelle chanson à télécharger gratuitement sur le site de son label, SST Records. Intitulé Down In The Dirt, le titre de ces vétérans de la scène hardcore américaine réunit Ron Reyes, Greg Ginn, Gregory Moore et Dale Nixon. Un album devrait logiquement paraitre avant la fin de l’année. Toutefois, deux line-up différents se produisent actuellement en tournée. La formation de 1979-80 (avec Reyes en leader) jouera dans divers festivals cet été, tandis qu’un autre casting, incluant Keith Morris, Chuck Dukowski, Bill Stevenson et Stephen Egerton des Descendents, tournera de son côté mais juste sous le nom de Flag. Le site officiel de Black Flag affiche d’ailleurs un sympathique message : « Ne nous confondez pas avec les « faux » Flag qui reprennent en ce moment les chansons de Black Flag dans des versions très embarrassantes. » Greg Ginn avait été rejoint par Ron Reyes dans Black Flag en 1979, remplaçant Keith Morris parti monter Circle Jerks. Morris joue actuellement au sein de Off!. Reyes avait quitté Black Flag un an plus tard, remplacé par Dez Cadena. De son côté, le charismatique Henry Rollins rejoindra le groupe en 1981, le quittant cinq ans plus tard. Il ne fait actuellement parti d’aucune de ces diverses reformations.

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