Curieux équipage celui qui associe la paire complice que forme le chanteur Thierry Peala et le pianiste Bruno Angelini (plus de quinze ans de liens) à Francesco Bearzatti, le vertigineux saxophoniste et clarinettiste que l’on a entendu en des contextes nettement plus destroy. Et au final, quel bel alliage de sonorités, que de subtilités ! Pas une faute dans ce trio réuni autour d’une passion pour le cinéma qu’ils subjuguent en douze thèmes qui font écho à autant de moments fixés sur la pellicule : See Berg, avec la voix de l’autre Jane pour ouvrir des plans-séquences finement agencés, Gena en souvenir de Gloria, tout un art de la fuite mouvementée, ou encore Done It Right, groove aérien pour évoquer le meilleur de Spike Lee…