Evénement : Ahmad Jamal, Yusef Lateef et Archie Shepp se produiront ensemble à Jazz à la Villette le 13 septembre.

Ce ne pourra qu’être LE grand temps fort de l’édition 2009 de Jazz à la Villette : la réunion, sur une même scène de trois géants du jazz : le pianiste Ahmad Jamal, et les saxophonistes Yusef Lateef et Archie Shepp. Les trois monstres sacrés, épaulés par Manolo Badrena aux percus, James Cammack à la contrebasse et Kenny Washington à la batterie investiront la scène de la Grande Halle de la Villette le dimanche 13 septembre.

D’un côté, Yusef Lateef, un saxophoniste doublé d’un pédagogue averti qui du haut de ses 89 ans et de la centaine d’albums sous son nom (sur Savoy, Prestige, Contemporary, Impulse, Atlantic, etc.) a traversé toutes les époques du jazz, précurseur dans l’ouverture aux musiques du monde entier et influence de la génération des années post-bop.

Justement, de l’autre côté, Archie Shepp, saxophoniste et chanteur engagé depuis le début des années 60 sur tous les fronts de la Great Black Music, proche de Coltrane et fan de Duke Ellington, qui en cinq décennies aura joué aussi bien le rôle de phare de l’avant-garde que l’ouverture vers les musiques plus actuelles, à commencer par le rap.

Enfin, au centre, Ahmad Jamal, plus qu’un virtuose du piano, une autorité en matière de trio classique, qui a marqué l’histoire du jazz depuis l’album But Not For Me, enregistré en 1958… Surtout que chaque visite de Jamal est unique. Chaque apparition est magique. C’est sans doute cliché d’affirmer cela mais sa musique est d’une modernité grandissante au fil des ans… Et les ans, le pianiste de Pittsburg en aligne pourtant 79…

L'histoire du trio « piano basse batterie » dans le grand livre d'or du jazz compte un nombre restreint de prophètes. Ahmad Jamal est l'un d'entre eux. Depuis la nuit des temps, le maître de Pittsburg tisse avec sa rythmique la sémantique d'un dialogue profond et sincère. La discussion se fait toujours à trois chez Jamal. Même lorsque le pianiste voudrait nous faire croire que ses acolytes ne sont qu'une gentille garde prétorienne, faire valoir savant d'un musicien égoïste. A l'image du fidèle James Cammack qui love les contours de ses lignes de contrebasse dans les moindres recoins des histoires que conte Ahmad Jamal. Même la sonorité du chant de cet immense pianiste est indissociable cette rythmique. Et à l'approche de ses 80 printemps, la fusion est plus que jamais totale. Mais à six, comme ce sera le cas pour ce concert parisien du 13 septembre, la discussion demeurera tout aussi passionnante.

Le site officiel d’Ahmad Jamal

Le site officiel de Yusef Lateef

Le site officiel d’Archie Shepp

Le site officiel de Jazz à la Villette 2009