Vladimir Ashkenazy à la baguette et Valeriy Sokolov au violon pour deux soirées Sibelius et Schumann le 18 et 19 décembre à Paris, à la Cité de la Musique.

Les 18 et 19 décembre, Vladimir Ashkenazy à la tête du Chamber Orchestra Of Europe s’installeront pour à la Cité de la Musique du parc de la Villette pour offrir au public parisien la Symphonie n°2 de Robert Schumann. En première partie de programme, ils seront épaulés par le jeune Valeriy Sokolov pour Rakastava, concerto pour violon de Jean Sibelius.

Né à Nijni Novgorod le 6 juillet 1937, le pianiste russe Vladimir Ashkenazy, naturalisé islandais en 1972, s’est tourné de plus en plus vers la direction d’orchestre à partir des années 70. Si sa carrière pianistique internationale a débuté essentiellement sous le signe de Chopin (avec les Études qu’il a gravées pour Melodiya en 1960), elle s’est poursuivie, après son départ de l’Union soviétique, avec des enregistrements pour Decca, notamment l’intégrale des concertos de Mozart, qu’il dirigeait depuis le piano. Les quatre concertos de Rachmaninov suivirent, puis ceux de Prokofiev. Et c’est avec la Symphonie classique de ce dernier qu’il se retrouve pour la première fois au pupitre plutôt qu’au clavier.

Ashkenazy a toujours eu un faible pour Sibelius, dont il a désormais dirigé toutes les symphonies, ainsi que la plupart de celles de Chostakovitch. Il a été directeur musical du Royal Philharmonic Orchestra de Londres de 1987 à 1994, avant de se retrouver, en 2000, à la tête de l’Orchestre des jeunes de l’Union européenne.

Pour ces concerts du 18 et 19 décembre, il sera donc rejoint par Valeriy Sokolov, auquel Bruno Monsaingeon a récemment consacré un beau documentaire.

Né le 22 Septembre 1986 à Kharkov en Ukraine, le jeune violoniste virtuose a commencé l’étude de son instrument à l’âge de cinq ans. A 9 ans, il est admis dans la classe de Serguei Evdokimov à l’école Supérieure de Musique de Kharkov. Il donne en 1997 son premier concert avec orchestre, jouant à cette occasion le Cinquième concerto de Vieuxtemps, suivi du bis consistant en rien de moins que la Sixième sonate de Ysaye. Sokolov prend également part à plusieurs concours internationaux, et remporte le troisième prix dans deux d’entre eux, en Tchécoslovaquie et en Ukraine.

A 13 ans, en 1999 il se présente au Concours International Pablo de Sarasate à Pampelune en Espagne et se voit attribuer le Prix Spécial du Jury, une bourse d’études qui lui permettra de poursuivre sa scolarité à l’école Yehudi Menuhin en Angleterre.

En novembre 2003, Valeriy Sokolov reçoit le prix Laina Issakadze au Concours International de Saint-Pétersbourg. Remarqué la même année par le cinéaste Bruno Monsaingeon (lui-même élève de Menuhin et auteur de nombreux films-documentaires sur le légendaire violoniste mais aussi Glenn Gould, entres autres) celui-ci décide de lui consacrer un documentaire, Un violon dans l’âme. Sokolov remporte en septembre 2005 au Concours Enesco de Bucarest le Premier Grand Prix, le Prix du Public ainsi que le Prix Enesco pour la meilleure interprétation d’une œuvre du compositeur.

Il s’est récemment produit avec les orchestres symphoniques de Bournemouth et de Bâle, le Kollegium Winterthur et le Philharmonique de Brême et l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich. Pendant l’été 2007, il a fait ses débuts aux Etats-Unis aux festivals de Grand Tetons, d’Aspen et de Blossom.

Le site officiel de Vladimir Ashkenazy

Le site officiel du Chamber Orchestra of Europe

Le site officiel de la Cité de la Musique