Gian Giacomo Guelfi est décédé le 8 février à Bolzano. Le grand baryton italien, spécialiste de Verdi et Puccini, était âgé de 87 ans. Né à Rome le 21 décembre 1924, Guelfi avait commencé à étudier le droit avant d’attaquer la musique et le chant plus particulièrement, à Florence, aux côtés du grand baryton Titta Ruffo. En 1950, il fait ses grands débuts sur scène, à Spoleto, dans Rigoletto. Deux ans plus tard, il chante à la Scala de Milan, enchainant sur des apparitions à Venise, Florence, Naples, Palerme et devenant aussi un habitué de l’Arena di Verona.
Son aura s’étend et il est invité à chanter en dehors de sa terre natale, à Berlin, Lisbonne, Londres et au Caire. En 1954, Gian Giacomo Guelfi fait ses débuts outre-Atlantique au Lyric Opera of Chicago. Le Metropolitan Opera de New York l’accueille en 1970, et on peut aussi l’entendre à Buenos Aires ainsi qu’à Rio au Brésil.
Guelfi chantera également des auteurs de son temps, créant notamment La figlia di Jorio d’Ildebrando Pizzetti en 1954. Mais c’est surtout dans Verdi que le baryton romain imposa son nom : Nabucco, I due Foscari, Attila, Macbeth, Il trovatore, I vespri siciliani, La forza del destino, Aida, etc.
Son talent dans le répertoire du verismo fut également salué (Cavalleria rusticana, Andrea Chénier, Tosca et La fanciulla del West). Il travailla avec de nombreux chefs parmi lesquels Herbert Von Karajan, Carlo Maria Giulini, Tullio Serafin, Gabriele Santini, Claudio Abbado, Riccardo Muti, Gianandrea Gavazzeni
