Le saxophoniste tisse un fil rouge entre jazz vocal inspiré et soul torride ancrée dans le gospel...

Album après album, Raphaël Imbert étoffe un long roman musical sans équivalent. Avec Music Is My Hope, le saxophoniste escalade le jazz par différents versants. Celui de la spiritualité et de l’âme blues. Avec des voix venues d’horizons différents, il tend des ponts entre les genres pour mieux souligner le métissage viscéral qui existe dans le sud des Etats Unis.

Cette fois avec sa cuvée 2018, Imbert convie Marion Rampal, Aurore Imbert, Manu Barthélémy et Big Ron Hunter à chanter l’intériorité comme la révolte, le sacré comme l’engagé. Surtout, cette célébration d’une histoire et d’un patrimoine ne sent jamais la naphtaline. Tout est vivant ici ! Même lorsque Raphaël Imbert et ses complices reprennent la Joni Mitchel de The Circle Game ou un spiritual aussi fameux que Didn’t My Lord Deliver Daniel. Une démarche sans œillère qui les fait même entonner en occitan le chant traditionnel Vaqui lo polit mes de mai

Toute cette matière habitée et hautement symbolique est magnifiée par la trame musicale que le saxophoniste a conçu en compagnie de complices virtuoses : Pierre-François Blanchard aux claviers, Jean-Luc Di Fraya à la batterie, Pierre Durand et Thomas Weirich aux guitares. L’instant est parfois chaotique comme une lutte ou recueilli comme une confession. Mais qu’il soit, il est toujours habité. Magnifique.

Raphael Imbert - 'Music Is My Hope' Interview

JazzVillageMusic

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