A 23 ans, le songwriter canadien a le charisme des grands anciens...

Un œil express à la pochette de Songs of the Plains et tout est dit. Avec Colter Wall, il n’y a pas tromperie sur la marchandise et on imagine ce que le poste à galène va cracher. Déjà ce nom qui claque. Colter Wall ! Sa bouille, poilue des joues, en jette aussi. Et ce Stetson noir. Dans les oreilles, une country rustique et une plume bien mature visant au cœur. 23 ans seulement et ce Canadien à la voix de vieux cow-boy fripé par les années et le Jim Beam frelaté semble venir d’un certain âge d’or du genre. Installé dans le Kentucky profond, Colter Wall a déjà ouvert pour Lucinda Williams et Margo Price, reçu la bénédiction urbi et orbi de Steve Earle et casé sa chanson Sleeping on the Backtop sur la BO du film Comancheria (Hell or High Water), le thriller de David Mackenzie

En mai 2017, son premier album produit par Dave Cobb en imposait. Aucune enluminure, pas d’effet, du brutal, du à poil ! Colter Wall enchaînait ses chansons, seul à la guitare acoustique. Un dénuement total pour mieux mettre en exergue des écrits en phase avec ce qui traverse les oreilles. Il avait aussi le bon goût de glisser une reprise du Fraulein dont Townes Van Zandt signa une version mythique sur son album The Late Great Townes Van Zandt

Un an après, rien n’a changé. C’est tant mieux. Et osé même ! Avec sa voix de baryton, Wall fait toujours furieusement penser à Fred Neil, Woody et Arlo Guthrie quand ça n’est pas à Johnny Cash. A nouveau produit par Cobb, avec Lloyd Green à la pedal steel, Chris Powell à la batterie et l’harmoniciste de Willie Nelson, Mickey Raphael, ce deuxième opus mêle chansons originales et reprises, de Calgary Round-Up du yodleur Wilf Carter et Wild Dogs de Billy Don Burns.

Mais Songs of the Plains est aussi une lettre d’amour à sa terre natale. « En tournant aux Etats-Unis et en Europe ces dernières années, précise le jeune songwriter, j’ai réalisé que les gens à travers le monde ne connaissaient rien sur le Canada. Quand vous parlez du Saskatchewan, personne ne sait où c’est ! L’une des raisons, c’est qu’il y a si peu d’habitants là-bas. C’est un endroit désert donc c’est logique que personne ne connaisse. Mais c’est mon chez-moi et naturellement, ça me passionne. Et avec ce disque, je voulais vraiment que les gens se penchent sur notre patrimoine et notre culture de l’Ouest. » Reste à fermer les yeux et se laisser bercer par ses histoires rurales et simples. Par ces paysages que la voix et les mots de Colter Wall dessinent à la perfection.

Colter Wall - Plain To See Plainsman - Daytrotter Session - 3/29/2018

Paste Magazine

Colter Wall, "John Beyers (Camaro Song)" // GemsOnVHS™

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The Dead South

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