Programmée à New York la septième édition du Mandela Day a réuni d'illustres musiciens américains (Alicia Keys, Stevie Wonder), européens (Carla Bruni-Sarkozy) et africains (Vusi Mahlasela). Un hommage à l'un des plus grands hommes politiques de notre temps...

Depuis 2003, 46664, la fondation de Nelson Mandela en faveur de la lutte contre le Sida, organise chaque année un Mandela Day. Instituée le 18 juillet, jour d’anniversaire de M. Mandela, cette manifestation musicale unique a séjourné en Afrique du sud, en Norvège ou encore en Espagne. L’édition 2009 se tenait à New York. Pour la première fois M. Mandela, désormais âgé de 91 ans, ne s’y déplaçait pas, mais communiquait néanmoins ses veux par vidéo.

Ce concert cosmopolite se voulait le reflet de l’idéal d’une humanité arc-en-ciel porté par M. Mandela : les diverses communautés humaines doivent s’unir fraternellement sans rien perdre de leur identité et de leur identité. Musiciens issus du monde entier se sont ainsi succédé, avec une prédilection pour trois grandes aires culturelles.

Les États-Unis : les artistes américains s’attribuèrent la part du lion. S’égrenèrent acteurs (Morgan Freeman, Forest Whitaker, Whoopi Goldberg, Susan Sarandon, Tim Robbins…), et chanteurs (Alicia Keys, Josh Groban, Will.i.am, Gloria Gaynor, Queen Latifah, Cyndi Lauper, Lil’ Kim, Stevie Wonder) illustres. Cette prédominance s’explique aussi bien par la richesse de la musique américaine contemporaine, que par la sensibilisation particulière des afro-américains aux problèmes de l’apartheid…

L’Europe : outre le rockeur italien Zuckero, la présence de Carla Bruni-Sarkozy a été particulièrement remarquée. La première dame française interpréta un « Blowin’ in the wind » émouvant en duo avec l’anglais Dave Stewart.

L’Afrique : désireux de rendre hommage à l’héraut de la démocratie africaine, les plus grands artistes du continent ont déployé des trésors d’inventivité musicale. Le sud-africain Vusi Mahlasela interpréta des « pleurs », imprégnés de l’esthétique du Gospel, avec une sincérité tragique rare. Le kenyan Suzanna Owiyo croisa audacieusement rythmes de la salsa et harmonies typiques de l’ouest africain. Enfin, le Soweto Gospel Choir mit en évidence les liens sonores entre Afrique et Amérique. Loin des clichés misérabilistes, ce brillant panorama artistique prouve que l’Afrique dispose d’une grande richesse culturelle et intellectuelle...

Au terme de ces célébrations, les invités ont appelé à ce que le « Mandela Day » soit reconnu internationalement.