Mardi 20 décembre, la Norma de Bellini, en version de concert, résonnera à Paris, Salle Pleyel, à 20h. Sur scène, la grande soprano slovaque Edita Gruberova sera entourée de Sophie Koch, Massimo Giordano, Wojtech Smilek, Anna Steiger et Paul Cremazi. Dans la fosse, l’Orchestre et Chœur de l'Opéra de Nice dirigé par Andriy Yurkevych.
Authentique légende vivante, Edita Gruberova a débuté en 1968 en Rosine du Barbier de Séville de Rossini, qu’elle a maintenue à son répertoire durant trente-cinq ans. Reine de la Nuit funambulesque, Zerbinette pour l’éternité, la soprano s’est emparée des grandes héroïnes du bel canto romantique, jusqu’à en devenir le symbole à Vienne, Munich et Barcelone.
L’une des plus grandes conquêtes à ce jour d’Edita Gruberova demeure le rôle-titre de Norma de Bellini, véritable défi lancé à cette nature vocale à la virtuosité intacte. Si la France est quelque peu passée à côté du phénomène Gruberova, cette version de concert de Norma, produite par l’association ColineOpéra dont la marraine, la mezzo-soprano Sophie Koch, interprète le rôle d’Adalgisa, est l’occasion de mesurer son pouvoir de fascination.
Son agilité légendaire et sa maîtrise technique lui permettent de triompher des rôles réputés comme les plus difficiles dans le répertoire du bel canto romantique.
Née à Bratislava, Gruberova commence sa carrière internationale au Staatsoper de Vienne dans Zerbinetta d’Ariadne auf Naxos de Strauss avec Karl Böhm. Depuis elle triomphe sur toutes les scènes du monde entier, Teatro alla Scala, Covent Garden, Metropolitan Opera, Opéra National de Paris, opéras de Berlin, Munich, Genève, Zurich, Florence, Madrid et Barcelone, dans les rôles de Zerbinetta, Konstanze, Donna Anna, Rosina, Gilda, Violetta et Lucia.
Nombreuses sont aussi ces compagnies qui mettent à leur répertoire des opéras rares exprès pour elle, Maria Stuarda, I Puritani, Linda di Chamonix, Roberto Devereux, La Sonnambula, Anna Bolena, Beatrice di Tenda ou Lucrezia Borgia.
La plupart de ces opéras et beaucoup d’autres, La Fille du Régiment, Die Entführung aus dem Serali, Il Barbiere di Siviglia, Norma, Maria di Rohan, la Finta Giardiniera, Tancredi, Die Zauberflöte, I Capuleti e i Montecchi ou Die Fledermaus, ont été enregistrés pour Deutsche Grammophon, Decca ou Nightingale Classics.
Nommée Kammersängerin par les gouvernements autrichiens et bavarois, Edita Gruberova est membre honoraire du Staatsoper de Vienne, lauréate des Prix Sir Lawrence Olivier, Franco Abbiati, Bellini d’oro et elle a reçu l’Ordre du Mérite Autrichien.
