Rencontre avec la pianiste qui signe un nouveau disque consacré à la musique américaine, de Samuel Barber à Terry Riley.

Y-a-t-il une musique américaine ? Il y a quelques jours, la Folle Journée de Nantes répondait par l’affirmative en se lovant dans la bannière étoilée pour son édition 2014 intitulée Des canyons aux étoiles. Shani Diluka propose, elle, une réponse, le temps d’un album intitulé Road 66 qui réunit des compositeurs aussi éclectiques que Terry Riley, John Adams, Samuel Barber, Alberto Ginastera, Philip Glass, Leonard Bernstein, George Gershwin, Cole Porter ou bien encore les jazzmen Bill Evans et Keith Jarrett. Une référence à la fameuse Route 66 longue de 3940 kilomètres et qui relie Chicago dans l’Illinois à Los Angeles en Californie, en traversant le Missouri, le Kansas, l’Oklahoma, le Texas, le Nouveau-Mexique et l’Arizona. En guise de boussole, la pianiste s’est servie du roman de Jack Kerouac, Sur la route (On The Road) pour façonner son propre rêve américain, « voyage initiatique dans les abîmes de l'humanité, découvreur d'or, celui qui enrichit l'âme ». Et pour ce trip qu’elle a voulu introspectif et méditatif, chaque pièce musicale de son disque est illustrée par des extraits du mythique roman… Comment s’est construit ce disque atypique, de quelle manière a-t-elle pianistiquement abordé chaque compositeur, et comment est-elle sortie de cette expérience américaine : Shani Diluka revient sur le déroulement de ce « rêve américain » et évoque également ses rencontres marquantes avec Leon Fleischer et Maria-João Pires et ses projets avec Valentin Erben, le grand violoncelliste du quatuor Alban Berg.

Shani Diluka : interview vidéo Qobuz

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