Le chef Hervé Niquet raconte l’histoire de la sublime Messe à 40 et 60 voix d’Alessandro Striggio, sommet de sophistication datant du XVIe, qu’il vient d’enregistrer avec le Concert Spirituel chez Glossa.

Une cathédrale vocale. Une messe ovni. Un sommet de sophistication datant du XVIe, longtemps considéré comme perdu et retrouvé à la fin des années 70. Aujourd’hui, cette fameuse Missa sopra Ecco si beato giorno (à 40 et 60 voix) d’Alessandro Striggio parait au disque, chez Glossa, ressuscitée par Hervé Niquet et son Concert Spirituel. Pour cette entreprise hors norme, le chef passionné de style français (mais pas que…) aura auditionné plus de 270 chanteurs. La beauté de cette pièce tout de flamboyance florentine impressionne. Le temps d’un podcast, Niquet revient sur la genèse de ce projet et la place qu’il a occupé dans son parcours fleuve personnel. Un parcours jalonné de génies réanimés et de partitions dépoussiérées pour cet enfant du fameux Atys de William Christie qui « donna naissance » aux Rousset, Minkowski, Reyne, Agnew, Gens, Piau, d’Oustrac, Suhubiette et quelques autres acteurs majeurs de la scène baroque.

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Propos recueillis par Marc Zisman

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