Un tribunal londonien vient de donner raison au célèbre groupe en conflit avec sa maison de disques sur la vente de titres à l’unité sur internet.

Selon l’AFP, Pink Floyd a obtenu gain de cause jeudi 11 mars contre EMI, qu'il poursuivait devant un tribunal londonien sur les modalités de vente en ligne de ses albums et sur le calcul des droits d'auteur.

La Haute cour de Londres a estimé que le contrat signé en 1967 entre le groupe britannique et sa maison de disque interdisait à cette dernière de vendre des morceaux à l'unité, « pour préserver l'intégrité artistique des albums », comme l'affirmait le groupe.

L'avocat du Floyd, Robert Howe, avait rappelé, lors d'une audience devant la Haute cour de Londres en début de semaine, que le groupe, réputé pour ses albums où certains morceaux s'enchaînent sans rupture, voulait « conserver le contrôle artistique » de sa production. Le contrat prévoyait donc que les albums devaient être vendus dans leur configuration originelle, avait-il expliqué.

L'avocate d'EMI avait pour sa part estimé que le contrat, signé avant l'explosion des ventes de musique en ligne, visait les albums « physiques » et non la distribution via internet.

Les Pink Floyd poursuivaient également EMI pour le montant des royalties qui leur sont reversées par la maison de disque, mais cette dernière a obtenu que le jugement de ce différend reste secret.

EMI a également été condamnée à payer les frais de justice du groupe, estimés à 60 000 livres (66 000 euros), et elle s'est vu refuser l'autorisation de faire appel.

The Dark Side Of The Moon (2011 - Remasterisé) | Pink Floyd