A la tête du Philharmonia Orchestra, Esa-Pekka Salonen se produira à Paris, au Théâtre des Champs-Elysées le 27 janvier pour une soirée Bartók, avec en invité le violoniste Christian Tetzlaff.

Vendredi 27 janvier, le maestro Esa-Pekka Salonen est à Paris au Théâtre des Champs-Elysées. A la tête du Philharmonia Orchestra, il dirigera la Suite de danses, le Le Mandarin Merveilleux et le Concerto pour violon n°2 de Bartók et Prélude à l’après-midi d’un faune de Debussy. Le concerto sera interprété par le violoniste Christian Tetzlaff.

Avant la direction et même la composition, Salonen, qui naquit à Helsinki le 30 juin 1958, étudia le cor aux côtés d'Holger Fransman. Vinrent la direction avec Jorma Panula et la composition avec Einojuhani Rautavaara à l'Académie Sibelius. En 1977, il co-fondate le collectif d'avant-garde finlandais Oreilles ouvertes, dont il devient le chef. Ses débuts triomphaux à la tête de l'Orchestre Symphonique de la Radio Finlandaise, deux ans plus tard, lui valent d'être engagé pour diriger dans toute la Scandinavie, y compris une production acclamée du Wozzeck de Berg à l'Opéra Royal de Stockholm.

Esa-Pekka Salonen fait sa percée internationale en 1983 à Londres en dirigeant la Troisième symphonie de Mahler à la tête du Philharmonia Orchestra, et deux ans plus tard il est simultanément nommé directeur musical de l'Orchestre Symphonique de la Radio Suédoise (où il restera jusqu'en 1995) et principal chef invité du Philharmonia (jusqu'en 1994) et du Philharmonique d'Oslo (jusqu'en 1989).

De 1992 à 2009, il est directeur musical du Los Angeles Philharmonic, avec lequel il s'est produit à travers l'Europe et au Japon. Depuis 2008, il est le chef principal du Philharmonia Orchestra, succédant à Christoph von Dohnányi.

Salonen a acquis une renommée internationale comme défenseur de la sphère contemporaine (John Adams et ses compatriotes Magnus Lindberg et Kaija Saariaho), ainsi que comme interprète exceptionnel de la musique de Bartók, Dallapiccola, Debussy, Lutoslawski, Mahler, Messiaen, Nielsen, Prokofiev, Rachmaninov, Sibelius, Stravinsky et Takemitsu. En tant que compositeur, il est reconnu comme une figure importante de la musique contemporaine, et ses œuvres, alliant l'avant-garde à l'impact immédiat, ont été jugées brillantes et humoristiques. En 2011, dans le cadre du festival Présences, il a d’ailleurs offert au public parisien un panorama complet de ses compositions.

En 2003, année où Esa-Pekka Salonen signe un contrat avec Deutsche Grammophon, ses engagements de chef comprennent les concerts inauguraux du nouveau Walt Disney Hall du Los Angeles Philharmonic en octobre ainsi que des apparitions avec le Philharmonique de Berlin, l'Orchestre de Paris, l'Orchestre du Kirov au Festival des Nuits blanches de Saint-Pétersbourg et le Los Angeles Philharmonic au Festival d'Édimbourg.

En 2004, Gerard Mortier annonce vouloir faire de Salonen, l'un des sept « chefs permanents » de l'Opéra de Paris, lui permettant de débuter à Bastille en 2005, dans Tristan und Isolde de Wagner. Par la suite, il y dirigera un concert symphonique ainsi que la création mondiale d'Adriana Mater, opéra de son amie Kaija Saariaho. L'annulation de la première pour cause de grève l'éloigne toutefois de l’institution parisienne. Par ailleurs, il a co-fondé son propre label indépendant.

Comme chef d'orchestre, Esa-Pekka Salonen est lauréat des plus grands prix : le Prix de l'Accademia Chigiana de Sienne en 1993, le Royal Philharmonic Society’s Opera Award en 1995, Society’s Conductor Award en 1997. En 1998, il est nommé Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres par le gouvernement français. En 2003, il reçoit un doctorat d'honneur de l'Académie Sibelius de Finlande et la médaille d'Helsinky en 2005. Musical America le nomme Musician of the Year 2006. En 2009, il reçoit un doctorat d'honneur de l'Académie des Ars vivants de Hong Kong. Enfin, il est élu membre honoraire de l'American Academy of Arts and Sciences en avril 2010.

Philharmonia Bartok.mov

Théâtre des Champs-Elysées