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Victor De Sabata

Souvent comparé à son collègue Arturo Toscanini, le chef d’orchestre italien Victor de Sabata reste un des mythes de la direction d’orchestre du XXe siècle, malgré le peu de témoignages sonores qu’il reste de son art. Homme raffiné, cultivé, il se méfait de l’emphase et attachait, contrairement à Toscanini qui cultivait avant tout la rigueur des tempos et la précision, un grand soin à la couleur orchestrale.

De constitution fragile, détestant les studios, Victor de Sabata a enregistré très peu de disques. Paradoxalement, son seul enregistrement officiel d’un opéra reste un des plus célèbres de toute l’histoire du disque : sa fameuse Tosca, enregistrée en 1953 à la Scala de Milan avec Maria Callas, Giuseppe Di Stefano et Tito Gobbi. Outre cette distribution superlative et le dramatisme extraordinaire de la diva, on y entend la ductilité, le sens de la construction dramatique et théâtrale de la direction du maestro. On a souvent rapporté l’anecdote de Karajan se faisant jouer des extraits de ce disque alors qu’il enregistrait sa propre version dix ans plus tard.

De nombreux enregistrements d’opéras étaient prévus par Walter Legge et EMI à la suite de cette Tosca unanimement saluée dès sa parution, mais une grave crise cardiaque a mis fin à l’activité de Victor de Sabata au pupitre. Il arrêta de diriger pour se consacrer à la composition, sa première vocation, en écrivant des œuvres dans le sillage de Respighi et de Richard Strauss qu’il admirait beaucoup. Comme Mahler, Furtwängler ou Boulez, de Sabata considérait la composition plus importante que la direction d’orchestre. Il accepta aussi le poste de surintendant (directeur général) de la Scala de Milan de 1953 à 1957.


Aujourd’hui, c’est surtout à travers des enregistrements live, souvent mal captés, que l’on retrouve l’art inimitable de ce chef. En 1957, il reprend furtivement la baguette pour le service commémoratif saluant la mort de Toscanini et enregistre le Requiem de Verdi pour le studio. Né en 1892 à Trieste, alors en Autriche-Hongrie, Victor de Sabata avait étudié à Milan avant d’être nommé, en 1918, chef d’orchestre de l’Opéra de Monte-Carlo où il dirige de nombreuses créations, dont celle de L’Enfant et les sortilèges de Maurice Ravel en 1924.

Victor de Sabata avait une mémoire stupéfiante qui lui permettait de comprendre immédiatement la structure d’une œuvre nouvelle et de l'apprendre par cœur en un temps record. Mesuré et calme en société, il devenait survolté au pupitre, semblant danser la tarentelle avec un sabre de cavalerie, véritable « croisement entre Jules César et Satan », selon un observateur de l’époque. On a souvent dit de lui qu’il était probablement un des meilleurs chefs d’orchestre de l’histoire.

À part cette Tosca d’anthologie, le disque conserve le premier enregistrement de Jeux de Debussy, une Quatrième de Brahms crépusculaire en studio avec le Philharmonique de Berlin, des symphonies de Beethoven en live, un fameux Macbeth de Verdi avec la Callas à la Scala de Milan, un Requiem du même compositeur avec Renata Tebaldi, autre cantatrice fétiche du chef d’orchestre italien, des œuvres de Respighi et de Richard Strauss, un Tristan à la Scala avec Max Lorenz, un flamboyant Falstaff avec Renata Tebaldi et Cesare Valletti. Il existe en outre une anthologie des enregistrements réalisés par de Victor de Sabata pour DG et DECCA.© François Hudry/QOBUZ

Discographie

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