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Mistinguett

De son vrai nom Jeanne Florentine Bourgeois, née à Enghien-les-Bains le 3 avril 1875, Mistinguett a connu une destinée extraordinaire comme en témoignent ses surnoms de «Reine » et « Impératrice du music-hall ». Issue d'un milieu populaire (un père travailleur journalier et une mère couturière), elle suit néanmoins des cours de théâtre et de chant ainsi que des leçons de violon. Lors d'un trajet en train, elle fait à quinze ans la connaissance de Saint-Marcel, directeur de revue au Casino de Paris, à qui elle chante un air de l'opérette Miss Elyett de Boucheron et Audran, ce qui lui vaut d'être engagée en lever de rideau. Les débuts de celle que l'on surnomme Mistinguett (déformation de Miss Tinguette dans la chanson « La Vertinguette »), le 5 décembre 1893 avec « La Môme du Casino », sont suivis par une prestation au Trianon-Concert avec « Max, ah c'que t'es rigolo » (1894) et à l'Eldorado où elle s'installe avec un tour de chant fantaisiste de 1897 à 1907. Sa coupe courte « à la garçonne », ses mimiques, ses danses et sa voix gouailleuse sont un succès qui la porte le 29 juillet 1907 sur la scène du Moulin-Rouge dans « La Valse chaloupée » avec Max Dearly, puis en 1912 aux Folies-Bergère, où elle rencontre Maurice Chevalier avec lequel elle forme un couple pendant dix ans après leur « Valse renversante ». Après des débuts au cinéma dans L'Empreinte ou la main rouge en 1908, Mistinguett enchaîne les rôles au théâtre, dans des revues et dans plusieurs films muets jusqu'en 1917. Pendant la Première Guerre mondiale, elle offre ses services comme espionne et parvient à faire libérer Maurice Chevalier, fait prisonnier en Allemagne. De retour au Casino de Paris de 1918 à 1925, Mistinguett retrouve les Folies-Bergère et le Moulin-Rouge, dont elle est un temps la co-directrice. Chanteuse et actrice dans plusieurs opérettes des années 1920 dont Paris qui danse, Paris qui jazz et Ça c'est Paris ! - enregistré en 1926 -, la « Miss » adulée par le Tout-Paris effectue des tournées en Amérique du Sud avec la troupe du Ba-Ta-Clan et laisse sa voix sur disque : au classique « Mon homme » d'Albert Willemetz en 1920 suivent « Il m'a vue nue » et « J'suis nature » (1926), « Valencia » (1927), « On m'suit » avec un débutant nommé Jean Gabin (1928), « Gosse de Paris » (1929), « J'ai des touches » et « Pour être heureux » (1931), puis « C'est vrai » (« On dit que j'ai de belles gambettes... c'est vrai », 1933). L'artiste dont les jambes précieuses sont assurées depuis 1919 s'illustre au théâtre dans Madame Sans-Gêne et au cinéma dans Misstinguett détective (1927) ou Rigolboche (son premier film parlant en 1937). Son image connue à travers le monde est utilisée pour la publicité de marques de savons ou de biscuits. Après avoir pris sa retraite, Mistinguett décède d'une congestion cérébrale à Bougival le 5 janvier 1956, à l'âge de 80 ans. De nombreuses compilations de ses chansons ont paru après sa mort, dont la série L'Impératrice du Music-Hall (1990-1993), Ses 50 Plus Grands Succès (2006) et le triple CD La Reine du Music-Hall (2019).


©Copyright Music Story Loïc Picaud 2023

Discographie

53 album(s) • Trié par Meilleures ventes

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