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Joe Sample

Si Joe Sample ne fut pas vraiment un jazzman révolutionnaire de son instrument comme Thelonious Monk, Duke Ellington ou Bill Evans, il restera comme un grand professionnel doté d’une musicalité rare et d’un groove surpuissant. Raison sans doute pour laquelle les stars de la soul et de la pop ont régulièrement fait appel à lui durant les années 70 et 80. Co-fondateur des Jazz Crusaders (futurs Crusaders tout court à partir de 1971), il a travaillé avec des stars comme Miles Davis mais aussi George Benson, Jimmy Witherspoon, B. B. King, Eric Clapton, Steely Dan, Al Jarreau, les Stones, Joni Mitchell ou bien encore Marvin Gaye...




Expert des superproductions soignées, celui qui naquit à Houston au Texas le 1er février 1939 lutta jusque dans son art contre la ségrégation. « J’ai grandi à une époque où il était normal de séparer les gens, disait-il. Et je ne supporte toujours pas cette idée, même pour la musique. D'ailleurs quand on me demande si je suis un musicien de jazz, je réponds que je fais du jazz-gospel-blues. »




Joe Sample n’a que 5 ans lorsqu’il se met au piano. Au lycée, il monte un groupe baptisé les Swingsters avec deux amis, le saxophoniste Wilton Felder et le batteur Stix Hooper. A la Texas Southern University, il incorpore également le tromboniste Wayne Henderson et d’autres musiciens : les Swingsters deviennent le Modern Jazz Sextet puis les Jazz Crusaders, clin d’œil aux Jazz Messengers d’Art Blakey. Le groupe quitte son Texas pour la Californie dans l’espoir de faire décoller sa carrière…




A Los Angeles, les Jazz Crusaders enregistrent leur premier album en 1961, Freedom Sounds. Quatre autres disques suivront durant cette même décennie. Leur style est alors ancré dans le hard bop qui sévit sur la scène jazz de l’époque. Mais le piano assez funky de Joe Sample donne à l’ensemble une saveur à part. Progressivement, la formation est attirée par la soul et le funk. Comme d’autres groupes durant cette fin des années 60, ils optent pour un jazz fusion groovy à souhait.




Parallèlement à ses Jazz Crusaders, Sample enchaine les « piges » pour de nombreux musiciens. En 1969, il signe même un premier album sous son nom, Fancy Dance. Durant les années 70, les Jazz Crusaders – devenus les Crusaders – touchent un public de plus en plus large. Joe Sample est alors un des musiciens de studio les plus recherchés. Il apparait sur des tas d’albums signés Joni Mitchell, Marvin Gaye, Tina Turner, B. B. King, Joe Cocker, Minnie Riperton et Anita Baker. En 1975, il entre en studio avec deux légendes du jazz, le contrebassiste Ray Brown et le batteur Shelly Manne, pour produire un opus en trio intitulé The Three. A cette même époque, le label Blue Note en profite pour rééditer de vieux enregistrements de 1962/1968 des Jazz Crusaders.




Carton plein en 1979 avec le single des Crusaders Street Life qui ouvre l’album du même nom. Tubesque à souhait, ce morceau de jazz funk presque disco est porté par la voix de Randy Crawford. En 1987, après l’album Life In The Modern World, les Crusaders se séparent. Felder, Hooper et Sample enregistreront le disque Rural Renewal en 2003, se produisant même au Japon l’année suivante sous le nom des Crusaders.




En solo, Joe Sample publiera régulièrement des albums solos (une vingtaine au total), comme Sample This produit par George Duke en 1997, The Song Lives On en 1999 comprenant des duos avec la chanteuse Lalah Hathaway, The Pecan Tree en 2002, hommage à sa ville natale de Houston où il s’installe à nouveau en 1994. En 2004, Soul Shadows qui parait chez Verve rend hommage à Duke Ellington et Jelly Roll Morton. En 2007, il enregistre Feeling Good avec une certaine Randy Crawford… Joe Sample décède à 75 ans des suites d’un cancer du poumon, le 12 septembre 2014, à Houston au Texas.




© MD/Qobuz

Discographie

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