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Jean-Roger Caussimon

L'un des plus grands auteurs et compositeurs de sa génération, Jean-Roger Caussimon est né à Paris le 24 juillet 1918. Il grandit à Bordeaux et découvre la poésie, avant de prendre des leçons de diction pour devenir comédien. Premier prix du Conservatoire d'art dramatique, il fait ses débuts au théâtre en 1937 et gagne Paris où il suit les cours de Louis Jouvet. Mobilisé lors de la Seconde Guerre mondiale, il est fait prisonnier et détenu en Silésie, où il commence à écrire des poèmes et une pièce de théâtre. À son retour en 1942, il se produit au Lapin Agile, où il revient fréquemment jusqu'en 1952, puis est engagé par Charles Dullin. Parallèlement commence en 1945 une carrière au cinéma. Entre de multiples rôles au théâtre pendant deux décennies, il tourne dans une soixantaine de films, notamment Juliette ou la clé des songes de Marcel Carné (1950), French Cancan de Jean Renoir (1955), les comédies de Jean Yanne, Que la fête commence (1974) et Le Juge et l'assassin (1976) de Bertrand Tavernier, Les Misérables de Robert Hossein (1982). Sa rencontre avec Léo Ferré en 1947 débouche sur une série de chansons dont les succès « Monsieur William » (1950), « Mon Sébasto » (1957), « Mon camarade » (1958) ou « Comme à Ostende » (1960). Sa plume attire d'autres interprètes comme Catherine Sauvage, Philippe Clay, Les Frères Jacques, Maurice Chevalier, André Claveau, Les Quatre Barbus, Réda Caire, puis Julien Clerc et Bernard Lavilliers. Figure récurrente à la télévision où il apparaît dans une trentaine de réalisations, Jean-Roger Caussimon cumule ses multiples activités avec ses premiers albums personnels publiés par le label Saravah de Pierre Barouh entre 1970 et 1979, dont cinq recueils sans titres dans lesquels il reprend son répertoire existant et interprète de nouvelles chansons comme « Ne chantez pas la mort » (1972), fruits d'une collaboration avec Éric Robrecht et d'autres compositeurs et arrangeurs. Le premier, Jean-Roger Caussimon Chante Jean-Roger Caussimon, est récompensé par le Grand Prix de l'Académie Charles-Cros. Honoré par le Prix André-Mauprey de la Sacem en 1975, Caussimon retrouve la scène à l'Olympia (1974), au Théâtre de la Ville (1978), puis en tournée. Après avoir retrouvé Léo Ferré en 1980, pour l'album Les Loubards qui verra le jour cinq ans plus tard, il multiplie les concerts malgré plusieurs hospitalisations et consacre un dernier disque à ses textes les plus libertaires. Nommé officier de l'ordre des Arts et des Lettres en 1985, Jean-Roger Caussimon décède d'un cancer du poumon le 20 octobre de la même année, à l'âge de 67 ans.


©Copyright Music Story Loïc Picaud 2023

Discographie

11 album(s) • Trié par Meilleures ventes

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