Catégories :
Panier 0

Votre panier est vide

János Ferencsik

La Hongrie est la terre natale de chefs d’orchestre qui sont restés parmi les plus grands du XXe siècle. Après avoir reçu une formation complète au Conservatoire de Budapest, violon, orgue, composition, analyse et direction d’orchestre, János Ferencsik devient l’assistant de Toscanini au Festival de Bayreuth au début des années 1930. Cette expérience sera décisive pour tout le reste de sa carrière qu’il fera essentiellement à Budapest, sa ville natale. Entre les deux guerres mondiales, Ferencsik étudie, toujours à Budapest qui est alors un des grands centres musicaux de la Mitteleuropa, avec Toscanini, Bruno Walter, Weingartner et Furtwängler.

C’est à la fin des années 1930 que sa carrière commence à prendre un essor national comme pianiste, puis comme chef. En 1940, János Ferencsik dirige le concert d’adieu de Béla Bartók et de Ditta Pásztory, juste avant que Bartok ne quitte Budapest pour s’exiler définitivement aux Etats Unis.

Après la guerre, János Ferencsik est un des rares chefs d’orchestre hongrois restés au pays, contrairement à ses illustres collègues et condisciples, comme Eugene Ormandy, George Szell, Ferenc Fricsay, Antal Dorati, István Kertesz ou Georg Solti. C’est autour de lui que la vie musicale de Budapest va se reconstruire après la guerre. János Ferencsik occupe alors les plus hautes fonctions musicales dans son pays. Il est directeur de l’Opéra de Budapest, chef principal de l’Orchestre de l’Etat Hongrois puis de l’Orchestre Philharmonique de Budapest avec lesquels il enregistre de nombreux disque pour le label HUNGAROTON. Ferencsik était un ami proches des compositeurs hongrois László LajthaBéla Bartók, Sándor Veress et Zoltán Kodály et était connu pour ses excellentes interprétations de leurs œuvres. 

Sa notoriété dépassant la Hongrie, il est invité à l’Opéra de Vienne, mais les autorités lui interdisent de diriger à l’étranger. Une interdiction qui sera levée dans les années 1960 lui permettant de se rendre pour la première fois aux Etats-Unis, puis dans toute l’Europe. Il dirigera le Hungarian State Orchestra pendant plus de trente ans, en faisant un des meilleurs orchestres européens. Dans ce cadre, il encouragera les nombreux jeunes talents hongrois en les faisant jouer à ses concerts et en enregistrant avec eux leurs premiers disques.


C’est ainsi qu’HUNGAROTON publie au début des années 1970 les Concertos pour 2 et 3 pianos, K. 242 & 365, de Mozart, avec trois joyeux jeunes garçons du même âge tout frais émoulus de la célèbre Académie Franz Liszt : Andras Schiff, Deszö Ranki et Zoltan Kocsis. Cet enregistrement, toujours au catalogue, n’a rien perdu du frémissement de la jeunesse.

János Ferencsik laisse une abondante discographie principalement pour HUNGAROTON, mais aussi pour SUPRAPHON, DG et EVEREST, d’où émergent de très belles interprétations d’œuvres de Bartok et Kodaly. Signalons aussi une version des Gurrelieder de Schönberg enregistrée en concert à la Radio de Copenhague, le 18 mars 1968 et publiée par EMI, qui a fait date et qui reste une des meilleures de l’œuvre, avec Martina Arroyo, Janet Baker, Julius Patsak et les forces du Chœur et de l’Orchestre de la Radio Danoise. Atteint d’une grave maladie, János Ferencsik meurt à Budapest en 1984, à l’âge de 76 ans, laissant une trace toujours vivante dans son pays.© François Hudry/QOBUZ

https://play.qobuz.com/playlist/1825281

Discographie

52 album(s) • Trié par Meilleures ventes

Mes favoris

Cet élément a bien été <span>ajouté / retiré</span> de vos favoris.

Trier et filtrer les albums