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H-Burns

Lorsqu’est sorti Off The Map, on a pu crier : il a enfin l’électricité ! Non pas que Renaud Brustlein, plus connu sous le sobriquet de H-Burns, ait passé toute sa jeune carrière à jouer exclusivement les hobos folkeux made in France, guitare en bois au poing et moue de Droopy ornant son visage. Juste que cet album paru début 2013 a été mis en boite à Chicago chez Electrical Audio, le studio d’un certain Steve Albini, grand gourou de la chose indie durant les années 90. LE Steve Albini de Big Black, Rapeman et Shellac et dont les productions pour Nirvana, les Pixies, Jesus Lizard et PJ Harvey ont ému toute une génération…




Pour patienter, H-Burns avait publié Six Years, un EP en guise de zakouskis. Cinq titres très électriques où le songwriter de la Drôme s’éloignait joliment du folk à vif et de la country neurasthénique dont il était jusqu’ici un attachant ambassadeur. Une nouvelle direction qui coïncide avec la naissance d’un nouveau label dont il est la première signature : Vietnam. Un label pas comme les autres puisque créé par… l’équipe du mensuel So Foot !




Mais avant tout ça, H-Burns œuvrait donc dans une sorte d’Americana gauloise. En 2006 par exemple, avec Songs From The Electric Sky, il était une sorte de Townes Van Zant de la Drôme qui dédiait son disque à un certain Johnny Cash sans sentir évidemment à aucun moment le béret ou la baguette. C'était assez folk, carrément acoustique, l'accent ne laissait pas trop à désirer et les miniatures dépouillées, souvent glauques à souhait, accrochaient fréquemment l'ouïe sans sonner factice ni opportuniste…




En ces temps lointains, H-Burns avait même croisé le fer avec des notables de la marge comme Josh Pearson de Lift To Experience et Chris Bayley des Saints… En 2009, il épaississait joliment son art avec son troisième album, We Go Way Back. Le terreau restait le même, entre folk à vif et country neurasthénique, mais renfermait un vrai don mélodique surtout lorsqu’il donnait un coup d’éperon à ses chansons. Comme une façon d’embarquer ses compostions parfois vers des cieux rappelant Pavement ou Okkervil River…




Pour 2015, H-Burns semble avoir été intrigué par le travail de The War On Drugs sur l’album Lost In The Dream. On sent l’influence du vrai-faux groupe d’Adam Granduciel sur ce Night Moves qui parait en janvier 2015 sur Vietnam, le label lancé par le groupe So Press (So Foot, So Film, etc.). Mais par-delà cette éventuelle parenté qui ne reflète guère tous les recoins de l’album, l’Americana d’H-Burns voit désormais grand. Assez large. Surtout, le Drômois aligne ici de sacrées chansons, compositions vraiment attachantes qui fusionnent ses diverses marottes. De la country neurasthénique, du néo-grunge lettré, de la pop noisy, du folk rock indé ou du folk rêveur, Renaud Brustlein sait faire tout ça, et très bien même. Mais rarement sur ses précédents albums avait-il trouvé une alchimie aussi convaincante pour offrir une telle unité à sa musique. Bref, si le titre de ce disque, Night Moves, est une référence au chef d’œuvre réalisé en 1975 par Arthur Penn intitulé en français La Fugue, on fugue avec H-Burns sans hésiter...




© MZ/Qobuz

Discographie

16 album(s) • Trié par Meilleures ventes

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