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Gary Graffman

Né de parents juifs russes, fils du violoniste Vladimir Graffman (élève de Leopold Auer à Saint-Petersbourg), le pianiste américain Gary Graffman est né le 14 octobre 1928 à New York City. Il commence le piano très tôt, dès sa troisième année, et entre à sept ans au Curtis Institute of Music à Philadelphie dans la classe d’Isabelle Vengerova. Après avoir obtenu son diplôme en 1946, il fait ses débuts de soliste avec Eugène Ormandy et l’Orchestre de Philadelphie. À vingt ans, sa renommée est déjà internationale. Après avoir remporté en 1949 le Concours Leventritt (destiné aux pianistes comme aux violonistes), il complète sa formation au Malboro Music School and Festival auprès de Rudolf Serkin et reçoit à côté les conseils de Vladimir Horowitz.



Gary Graffman poursuit une carrière dont le succès ne se démentira pas jusqu’en 1977, jouant avec de grands orchestres internationaux et donnant des récitals partout dans le monde, sans compter la réalisation de nombreux enregistrements. Le plus fameux d’entre eux reste probablement la bande du film de Woody Allen, Manhattan, dans lequel il joue la Rhapsody in Blue de George Gershwin, accompagné par le New York Philharmonic, par la suite largement reprise dans les films comme à la télévision.



En 1977, au moment où il s’affirmait comme l’un des pianistes américains les plus importants de sa génération, il se fait une entorse à l’annulaire de la main droite l’amenant à modifier ses doigtés pour tenter de surmonter son handicap. Hélas, la nouvelle technique qu’il adopte comme palliatif ne fait qu’altérer davantage l’état de son doigt au point d’être obligé d’interrompre sa carrière deux ans plus tard. Gary Graffman serait, en fait, atteint de dystonie focale (trouble neurologique entraînant un dysfonctionnement musculaire) — comme le pianiste Leon Fleisher, un ami proche. Un traitement permettra de stopper l’évolution de la maladie. Gary Graffman se tourne alors vers d'autres centres d'intérêt comme la photographie, l’écriture et l’enseignement ; il devient en 1986 directeur du Curtis Institute, fonction qu’il assumera jusqu’en 2006.



En 1985 Gary Graffman se remet au clavier pour la création britannique du Concerto pour la main gauche de Korngold, depuis longtemps disparu du répertoire après avoir été joué plusieurs fois par le pianiste autrichien Paul Wittgenstein (qui avait commandé l’œuvre au compositeur dans les années 1920 à la suite de la perte de son bras droit au cours de la Première guerre mondiale). Sept compositions pour la main gauche sont écrites pour Graffman qui en donne les premières mondiales dont celles du Concerto pour piano n° 4 pour la main gauche de Ned Rorem en 1993, du Concerto pour deux pianos "Gaea" (main gauche pour Graffman et Fleisher) de William Bolcom en avril 1996 et du Concerto "Seven Last Words" de Daron Hagen en 2001.



Gary Graffman a reçu plusieurs distinctions des villes de Philadelphie et New York, ainsi que la Governor’s Arts Award du Commonwealth de Pennsylvanie et plusieurs doctorats honoraires. Outre des responsabilités administratives, Graffman reste actif dans l’enseignement du piano et de la musique de chambre. Il compte parmi ses élèves Lydia Artymiw, Lang Lang, Yuja Wang et Haochen Zhang.



© Qobuz, 11/2013

Discographie

30 album(s) • Trié par Meilleures ventes

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