East India Youth

C’est en 2012 que William Doyle se lance sur scène, pour commencer devant une petite vingtaine de personnes, dans un sous-sol, avec un matériel plutôt cheap. Mais le Londonien sera vite propulsé et enregistre ainsi son premier EP The Hotel l’année suivante, dans un électro urbain, au son industriel dans le bon sens du terme. Les événements et les rencontres s’enchaînent, East India Youth sort son premier album Total Strife Forever en 2014, avec une pochette inspirée d’un portrait de Lucian Freud. Ses lives deviennent rodés, à savoir un mec derrière sa table et son ordi, grattant sa guitare de temps en temps… mais un jour, le chanteur et compositeur passe de l’autre côté de la table pour chanter Carousel, une ballade électronique qui s’avèrera être la pièce maîtresse de son deuxième album Culture of Volume. « C’est en jouant en live que j’ai réalisé que je voulais plus être en première ligne. C’était en fait un très grand mouvement, parce que j’étais resté derrière la table pendant 2 ans ». « Cette nouvelle personne exige de moi que je sois un peu plus flamboyant et un peu plus énergique».




Un tourbillon dans le casque. C’est ce que l’on se dit à la première écoute de Culture of volume, le deuxième album de East India Youth. Un an après Total Strife Forever, le Britannique hypnotise avec un électro froid mais captivant, entre longues pistes instrumentales (The Juddering) et chant plus pop (End Result). Si la voix de William Doyle peut rappeler celle de Fyfe, son style musical lui est bien propre, à la fois vintage et futuriste. « Je voulais m’adresser à la musique électronique sans visage, je voulais injecter un peu de personnalité là où elle devient de plus en plus anonyme », d’où le choix d’un portrait à visage découvert, sans casques ni masques pour représenter ce deuxième opus. « C’est vraiment une musique personnelle pour moi, il y a de l’émotion, et je voulais m’assurer que les gens sachent qu’il y a quelqu’un derrière tout ça ». © HR/Qobuz