A l’occasion de son 60ème anniversaire, l’accordéoniste réunit sur la même scène ses trois groupes phares pour un concert exceptionnel le 13 décembre.

Dépoussiéré, lifté, l'accordéon fait un retour en force dans le jazz. Parmi les plus talentueux, Richard Galliano. Depuis la disparition d'Astor Piazzolla, il est devenu un compositeur essentiel dans le domaine de l'accordéon moderne.

A l’occasion de ses 60 ans, Richard Galliano réunit à l’Olympia le 13 décembre ses trois groupes : le Sextet, avec lequel Richard interprète les oeuvres de Jean-Sébastien Bach ; le Tangaria Quartet, et sa rencontre avec les musiques latines ; enfin, le New Meeting Quartet, pour la partie la plus purement jazz.

« La musique de Bach est universelle. Lorsque je la joue, je ne change pas une note, pas une respiration, pas un silence… je joue le texte intégral sans aucune adaptation ». Et pour son premier album avec le Sextet chez Deutsche Grammophon, Richard Galliano se consacre à un compositeur qu’il a toujours fréquenté : « J'ai débuté et poursuivi mes études musicales avec Bach. J'ai joué une grande partie des "Préludes et Fugues du Clavier bien tempéré", le "Concerto Italien" et bien d’autres oeuvres... Mais d'un point de vue discographique je n'ai pas commencé par Bach, c'est vrai. Pour moi ce disque Bach est l'aboutissement de quarante-cinq ans d'expérience musicale "tout terrains" ».Mais Richard Galliano abordera également avec cet ensemble la musique d’Astor Piazzolla et ses propres compositions.

Concernant le Tangaria Quartet, Richard Galliano explique que cette formation est née « d’une rencontre avec deux musiciens vénézuéliens : le fantastique violoniste Alexis Cardenas (qui sera remplacé dans cette tournée par Sébastien Surel) et le non moins fameux percussionniste (spécialiste des Maracas et du cajon) Rafael Mejias. Avec comme point de départ, l’une de mes compositions, Tangaria, entre J.S.Bach et la valse vénézuélienne ou le Tango Afro, j’ai proposé dans ce nouveau projet Latino, un répertoire coloré voire métissé, entre samba, salsa, boléro, tango et valse, avec ici la présence du guitariste Jean-Marie Ecay. » Un voyage musical entre Caracas et Rio, Paris, Naples, Bruxelles et Buenos Aires… et sans aucune frontière.

Enfin, le quartet du fils de Richard Galliano, Jean-Christophe, batteur, accompagné de Xavier Triviaux (piano), Jean-Pierre Babarit (contrebasse) et de l’accordéon de Thierry Ravelli, (le New Meeting Quartet) sera là pour un jazz qui invite au voyage.

Richard Galliano débute l'accordéon dès son plus jeune âge, influencé par son père Lucien, accordéoniste d'origine italienne (qui sera d'ailleurs présent en tant qu'invité d'honneur à l'Olympia) et prend des leçons de trombone, d'harmonie et de contrepoint. « Durant mon adolescence, je me suis lentement éloigné de la musique que jouait mon père. Je jouais beaucoup de musique classique à cette époque. » Galliano a commencé par l'improvisation et l'adaptation de l'accordéon au jazz, en s'inspirant des sessions de Miles Davis et du hard bop de Max Roach et de Clifford Brown.

Malgré des préjugés ancrés depuis belle lurette, sous ses doigts, l'instrument explose et mène sur des chemins inattendus riches en émotions et poésie, sans pour autant nous priver du groove essentiel à l'expression jazz.

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