Le pianiste Jacky Terrasson fête ses vingt ans de carrière avec un album anniversaire, Gouache, et un concert à la Grande Halle de la Villette le 6 septembre.

Entouré d’amis musiciens, Jacky Terrasson fêtera ses vingt ans de carrière, jeudi 6 septembre, à 20h, sur la scène de la Grande Halle de la Villette. Pour ce concert programmé dans le cadre du festival Jazz à la Villette, le pianiste sera épaulé par Earl Travis à la contrebasse, Justin Faulkner à la batterie, Michel Portal à la clarinette et au saxophone soprano, Stéphane Belmondo à la trompette et au bugle, Cécile Mc Lorin Salvant au chant et Minino Garay aux percussions.

Un concert qui coïncide avec la sortie de son nouvel album, Gouache, son premier pour Universal Jazz France. Un disque offrant justement une célébration joyeuse de cet anniversaire où Terrasson est entouré de la fine fleur de la jeune génération jazz new-yorkaise ainsi que justement de Michel Portal, Stéphane Belmondo, Minino Garay et Cecile McLorin-Salvant.

Deux décennies de carrière se célèbrent évidemment entre amis. Deux décennies à parfaitement maîtriser sa virtuosité. À gérer l’espace et l’épure. Jacky Terrassonest l’un des grands alchimistes de ces vingt années écoulées. Rarement une note de trop, rarement de la pyrotechnie gratuite. Qu’il marche sur les traces d’un Keith Jarrett ou s’offre des virées plus swinguantes voire carrément groovy, la justesse et l’équilibre sont toujours de mise pour cet aficionado de Thelonious Monk et de Bud Powell mais aussi de Ravel et de Poulenc.

Le pianiste franco-américain le prouvera à nouveau en célébrant cet anniversaire en compagnie de nombreux amis parmi lesquels le clarinettiste Michel Portal et le trompettiste Stéphane Belmondo, deux grands coloristes, deux fortes personnalités.

Né à Berlin en 1965 d’une mère américaine et d’un père français, Terrasson grandit à Paris. Il débute le piano à 5 ans et après des études de piano classiques au lycée, il étudie le jazz notamment avec Jeff Gardner. Sa rencontre avec Francis Paudras (dont le film «Round Midnight» raconte son émouvante rencontre avec Bud Powell) constitueront une étape importante dans son parcours initiatique du jazz. Jacky part alors aux États-Unis pour le Berklee College Of Music. En 1993, Il remporte le prestigieux concours Thelonious Monk et part en tournée avec Betty Carter. Il décide d’habiter à New York où il réside encore aujourd’hui.

Un an exactement après son triomphe au concours Thelonious Monk, Jacky Terrasson est présenté dans le New York Times comme « l’un des trente artistes susceptibles de changer la culture américaine dans les trente prochaines années » et signe avec Blue Note.

Il réalise ces trois premiers disques en trio pour le prestigieux label (Jacky Terrasson, Reach et Alive). Puis il s’adonne à plusieurs collaborations : Rendez-vous avec Cassandra Wilson, What It Is au côté de Michael Brecker et Mino Cinelu.

Suivent alors A Paris (interprétation personnelle de standards de la chanson française), Smile (meilleur album jazz de l’année aux Victoires du Jazz en 2003 et Django d’or) et l’album solo Mirror.

Le Franco-américain n’a cessé au cours de sa carrière d’enthousiasmer ses fans : par ses prestigieuses collaborations (Dee Dee Bridgewater, Dianne Reeves, Jimmy Scott, Charles Aznavour, Ry Cooder...), par sa musique minimaliste et énergique forgée avec le batteur Leon Parker et le bassiste Ugonna Okegwo – un trio considéré comme l’un des meilleurs des années 90… Et par cette intuition, cette ouverture à la découverte des futurs talents dans ses nombreux groupes (Eric Harland, Ben Williams, Jamire Williams, Justin Faulkner…).

Le site de Jacky Terrasson

Le site de la Cité de la Musique

Jacky Terrasson Trio: 'Caravan'

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