Le pianiste de jazz a enregistré à Cuba son nouvel album sur lequel il « réunit » Léo Ferré, Astor Piazzolla, Lili Marleen et L’Internationale ! Rencontre avec un romantico-révolutionnaire qui lutte avec les notes et se livre ici avec les mots.

Engagé et enragé. Romantique et lyrique. Giovanni Mirabassi est tout ça et bien plus encore. Ses mots sont notes et ses notes sont mots. Intérieurement, le bouillonnement est total, viscéral et radical, exacerbé et nourri par la mollesse ambiante, le règne du médiocre, le compromis tous azimuts et cette idée que l’engagement et la lutte ne sont plus qu’une vieille photo sépia pour gauchistes andropausés… Extérieurement, la mélodie n’a jamais été autant magnifiée, portée à son nirvana et transcendée par l’improvisation la plus épurée… On pourrait presque résumer cela par le premier titre qui ouvre Adelante et que le pianiste italien, parisien d’adoption depuis bientôt vingt ans, a enregistré à Cuba, un 1er mai : L’Internationale. C’est évidemment sans langue de bois que ce digne héritier de Bill Evans narre l’origine de ce nouveau projet et revient sur le rôle du musicien dans la société.

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