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Havergal Brian

Havergal Brian (1876-1972) est né William Brian – Havergal est un prénom pseudonyme adopté ultérieurement – dans une famille ouvrière anglaise ; avec une éducation sommaire, aucune éducation musicale, il se sentit pourtant très tôt attiré par la composition, qu’il apprit donc en autodidacte. Après avoir découvert la musique d’Elgar, puis rencontré le compositeur en personne (qui devait brièvement devenir une sorte de mentor), il réussit à se faire un petit nom avant la Première Guerre mondiale, quand quelques chefs d’orchestre de renom acceptèrent de jouer sa musique. Mais de crise professionnelle en crise personnelle, sans même parler des ravages humains de la guerre, Brian se trouva rapidement à devoir gagner des misères avec des occupations de misère, tout en continuant à écrire des pièces dont il n’avait guère espoir qu’elles soient un jour jouées.

Ce n’est qu’à l’âge de cinquante et un ans qu’il se lança dans l’écriture de sa première symphonie, la titanesque Symphonie gothique de 1919-1927, d’une durée de quelque deux heures, ce qui en fait l’une des plus monumentales du répertoire. Suivirent trois symphonies non moins amples au cours des six années à venir, puis sa conception architecturale commença à changer du tout au tout. Les constructions énormes laissèrent place à beaucoup plus de concision, et les vingt-huit symphonies suivantes (!) ne devaient que rarement dépasser la vingtaine de minutes, dans une orchestration à peu près normale, si ce n’est pour une armée de percussionnistes que l’on retrouve de symphonie en symphonie. Les symphonies semblent s’organiser par groupe, Brian lui-même ayant par exemple considéré les Huitième, Neuvième et Dixième (1949-1954) comme « sœurs » – même si au même moment, il composait deux opéras, Turandot (1951) et The Cenci (1952). C’est en 1973 qu’eut lieu la création mondiale de la Symphonie No. 28, par le New Philharmonia dirigé par rien moins que Leopold Stokowski – un événement que The Daily Telegraph salua comme « un chef de quatre-vingt-onze ans dirigeant la création d’un compositeur de quatre-vingt-onze ans ».

La musique de Brian se repose autant sur Wagner, Bruckner, Elgar, Strauss et Mahler que Bach ; comme Bach et Bruckner, Brian était organiste, et le répertoire d’orgue a largement laissé son empreinte sur son écriture. On y trouve aussi l’incidence de la musique pour fanfares militaires (l’orchestre de Brian est toujours très « cuivré », et empreinte volontiers au genre de la marche, qu’elle soit lente et solennelle ou rapide et violente), ainsi que la musique de rue de la fin de l’époque victorienne. On y trouve encore d’autres marqueurs : les rythmes pointés à l’extrême, des notes de cuivres très graves, des timbres plus rares de piano et de percussion, et bien des textures orchestrales qu’il est le seul à avoir développées. © SM/Qobuz

Discographie

3 album(s) • Trié par Meilleures ventes

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