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ALA.NI

Pause. Comme dans un film, sans doute une comédie musicale, quand soudain le mouvement, le temps et le tourbillon de la vie s’arrêtent, suspendus dans un moment d’épiphanie, rare et magique. Quand on découvre les premières chansons d’ALA.NI, c’est l’effet qu’elles font, tout à coup c’est le printemps. Ça se passe d’abord sur internet, via une paire de vidéos en noir et blanc, vaporeuses et hypnotiques. Puis quelques mois après, sur le bien nommé You And I - Spring EP, qui commence à en dévoiler un peu plus sur cette chanteuse mystère. ALA.NI est Londonienne. Ses parents sont originaires de Grenade, une petite île des Caraïbes (dont son père célèbre le souvenir en jouant de la basse dans un groupe de reggae-calypso). C’est une enfant de la balle, qui avance en rebondissant de projet en projet.


Toute petite, à 3 ans, elle prend des leçons de ballet, et c’est le premier coup de foudre, sous la forme d’un arc-en-ciel. « On terminait toujours en chantant Over The Rainbow. C’était dans une église, avec un immense vitrail et la lumière colorée qui se diffusait dans la pièce. Ce moment m’a marqué. C’est aussi là que j’ai commencé à chanter ». La suite de sa vie, jusqu’à l’âge adulte, est une grande trajectoire en forme de boucle, et en chaussons de danse. ALA.NI continue à danser, tout en chantant de plus en plus (avec une prédilection pour le répertoire des comédies musicales américaines). « Chanter, c’est de la technique et de la discipline, un engagement qui prend des années ». Mais ALA.NI est une jeune femme sérieuse, en plus d’être douée. Elle va devenir choriste, aux côtés notamment de Mary J. Blige ou Blur. Puis elle étudie le marketing, et se lance aussi dans la mode, présente sa collection à Paris en 2011. « Il y a un dialogue, une continuité dans tout ce que j’ai fait. Je ne voulais pas me concentrer sur un projet, jusqu’à maintenant ». Ce « maintenant », c’est la sève créative d’ALA.NI qui demandait à être distillée. C’est son histoire personnelle qui la rattrape dans la grande boucle.


Dans les ancêtres d’ALA.NI, il y a un fantôme fantasque : le grand-oncle Leslie Hutchinson, alias Hutch, star internationale du music-hall dans les années 30. En octobre 2012, Hutchinson est célébré par la pose d’une plaque commémorative sur son ancien domicile à Londres. ALA.NI est présente à la cérémonie, et c’est une révélation : « J’ai réalisé tout ce qu’il avait fait dans les années 30. J’étais là, en 2012, libre de choisir ma voie, il fallait juste que je me lance. Je me suis plongée dans l’histoire de Hutch, pour la prolonger ». Deux mois plus tard, ALA.NI est à Grenade chez ses grands-parents, où elle compose sa première chanson au milieu de la nuit. C’est Cherry Blossom, éclose sur le Spring EP.


Il y a dans les chansons d’ALA.NI (qu’elle a enregistrées à Londres) un véritable enchantement. Ce sont des chansons étonnantes, courtes, presque nues, à peine arrangées et instrumentalisées, dont la grâce tient à fil, et principalement à la performance vocale d’ALA.NI. Des chansons qui se souviennent des comédies musicales luxuriantes de Broadway, mais interprétées comme du folk de chambre, minimaliste et zen. Logiquement, Autumn EP et Winter EP vont suivre sur une fréquence magique similaire. Car la chanteuse, en plus de faire une musique exceptionnelle (dans l’écriture comme l’interprétation), ne la diffuse pas comme tout le monde. Elle la distille et fait monter le désir. Pas de premier album en 2015, mais ces quatre EP saisonniers de trois chansons chacun, soit douze à l’arrivée, comme les mois de l’année. Quatre EP réunis sur un même album, histoire de laisser une trace encore plus indélébile. Trace qui n’est bien évidemment que la première d’une randonnée qu’on sait déjà longue et passionnante…

Discographie

14 album(s) • Trié par Meilleures ventes

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