Indéfini

The Shin Sekaï

Paru le 25/03/2016 chez Jive Epic
Artistes principaux : The Shin Sekaï
Genre : Hip-Hop/Rap

Disponible en

16-Bit/44.1 kHz Stereo

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Après deux mixtapes sobrement intitulées The Shin Sekaï, Vol. 1 et The Shin Sekaï, Vol. 2, parues en 2013 et 2014, l’heure du premier album est arrivée pour le duo constitué de Abou Tall et Dadju Djuna, l’un des frères de Maître Gims. Si leur nom, The Shin Sekaï, signifie « le nouveau monde » en japonais, difficile d’appliquer ce qui semble sonner comme une profession de foi à leur musique, totalement dans l’air du temps et cherchant davantage l’efficacité que l’originalité.

Le casting de l’album est d’ailleurs construit autour de ce critère puisque l’on y retrouve les omniprésents Maître Gims, Soprano, Black M mais aussi Gradur et S.Pri Noir. Avec ses dix-huit plages, Indéfini porte en revanche bien son nom : mélangeant rap, pop et musique urbaine, il s’avère difficilement classable. L’impression dominante demeure que le duo reste la plupart du temps en terrain connu : un beat élevé et dansant, une utilisation massive et fatigante du vocoder (l’album dure quand même 1h10) et des refrains assommants. Trop prévisibles, des morceaux tels que « Plumer », « Laisse ça » ou le difficilement supportable « Ma jolie » plombent la crédibilité artistique de l’entreprise, tout en garantissant un airplay massif au duo.

The Shin Sekaï semble dévoiler une partie de sa véritable personnalité lors de quelques pistes surprenantes, et hélas trop rares, telles que « Tout pour 1 euro », « Bounce » ou encore « Normal » et « J’ai du mal », sûrement le morceau le plus sincère de l’album, dans lequel tant les voix que les chœurs, l’arrangement que le flow, sont à l’unisson. Trop long, Indéfini confond parfois vitesse et précipitation et souffre de textes à la qualité inégale, capables d’introspection touchante à l’image de « Un sourire » comme d’une paresse coupable, comme sur « Ma jolie ».

Il ne fait pourtant aucun doute que The Shin Sekaï va franchir le palier visé avec ce premier opus qui donne toutefois l’impression de ne jamais vouloir choisir une véritable direction artistique. C’est pourtant lors de cette étape cruciale qu’un artiste se doit d’affirmer une identité, ce que ne réussit jamais à faire le duo.

©Copyright Music Story 2016

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