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Miossec

Il y a du Gainsbourg dans les mots affûtés de Miossec comme il y a du Tom Waits dans sa voix de rocaille. S’il a pu penser à Bob Dylan ou Neil Young, qu’il vénère toujours, il vise plutôt Chet Baker aujourd’hui, selon son propre aveu. Avec bientôt vingt ans de carrière (et oui, Boire, c’était il y a vingt ans et 1964, dix), le brestois de presque cinquante ans, Christophe Miossec, chante toujours la vie, la mort, les jours qui s’écoulent.

Il signe en 2014 un neuvième album dont la ministre de la culture, elle-même (Aurélie Filippetti), twitte que c’est son meilleur. Un album pour lequel il s’est éloigné du rock (« Il est facile de se planquer derrière la batterie, ça protège »), pour chercher (avec ses complices Albin de la Simone à la réalisation et Jean-Baptiste Brunhes à la prise de son) une authenticité, une émotion autre. « Pour moi, c’est totalement un disque de chansons françaises, tout simplement », explique-t-il. Certains ont pu écrire qu’Ici-bas, ici-même est l’album de la «sérénité», il n’aime pas de mot. L’album est, certes, moins violent que ce qu’on a connu de lui (Je ne suis pas l’écorché vif de service), plus dépouillé, plus sophistiqué aussi, dans le sens où les instruments y sont foisonnants — marimba, contrebasse, bandonéon —, et la cadence plus apaisée. « J’avais envie que l’on puisse toucher chaque instrument par la main… », raconte-t-il. Les textes sont moins cyniques aussi, mais l'amour n'y est toujours pas à la fête (la mélancolie, si) et il est encore question de dignité, de combat et de séparation. Ici-bas, ici-même sonne juste et tape fort, mais en douceur, hanté par le spectre des amis disparus. « Je suis le chanteur du temps qui passe, c’est mon truc. Il faut bien que quelqu’un le fasse », se contente-il de dire l’auteur, il y a trois ans, en évoquant Chansons ordinaires.

On se souvient qu’en 2014, il reçoit la Victoire de la Musique de la meilleure chanson pour 20 ans, un titre écrit pour Johnny Hallyday où l'on trouvait la phrase suivante : «Est-ce qu’on peut encore toucher le ciel, quand on n'a plus vingt ans?». Pour lui, Miossec écrit : « On est quand même plus beaux vivants que mort / Même si on a l’air moins reposé / C’est qu’ici on fait bien trop d’efforts ». Christophe Miossec se confie : « Tu vois, je me dis qu’à 50 ans, si tu es là pour en parler, c’est déjà gigantesque ... À 30 balais, c’était très punk. À 50 ans… c’est autre chose ». © JMP/Qobuz 04/2014

Discographie

36 album(s) • Trié par Meilleures ventes

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