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Nusrat Fateh Ali Khan

Mort à Londres le 16 août 1997 à seulement 48 ans, le chanteur Pakistanais Nustrat Fateh Ali Khan reste le roi incontesté du qawwali, un genre musical du sous-continent indien. Ces chants de ferveurs mystiques soufis se transmettent de génération en génération dans les familles de musiciens. Une cérémonie ou un concert réunit un groupe de chanteurs autour d’un ou deux solistes qui se relaient dans des envolées lyriques saisissantes. Ils sont accompagnés de percussions et d’harmoniums et guident leur audience, dévote ou non, vers l’extase.


Destiné à une carrière de médecin, Nusrat s’initie aux tablas et à l’harmonium en cachette. Lorsque son père s’en aperçoit, ses aptitudes musicales sont si criantes qu’il l’incorpore au groupe de qawwali familial. A sa disparition, Nusrat en prend la direction et le conduit au sommet. Ils triomphent dans les mausolées, sur disque, dans les festivals, comme à la radio. A l’étranger, Nusrat Fateh Ali Khan & Party marquent rapidement les esprits. En 1985, sa tournée européenne est décisive. Un concert au Théâtre de la Ville de Paris lui ouvre le cœur des mélomanes français et en Angleterre sa découverte par Peter Gabriel fera changer sa carrière d’échelle. Le chanteur anglais, initiateur du label Real World et du festival Womad, avouera que la découverte de sa voix fut le choc musical le plus important de sa vie : « Mes deux inspirations fondamentales pour le chant, Nusrat et Otis Redding, ont été pour moi les exemples parfait de la profondeur jusqu’à laquelle une voix peut aller pour trouver, toucher et bouleverser l’âme » (www.rollingstones.com 97).


Ses albums sur Real World se vendent comme des petits pains. La réappropriation de sa musique par des DJs anglais le font découvrir aux jeunes générations, Sa présence sur les BO des films de Stephen Frears (Sammy et Rosie s’envoient en l’air en 1987), Martin Scorsese (La Dernière tentation du Christ en 1988), Tim Robbins (Dead Man Walking en 1993 où il collabore avec Eddie Vedder de Pearl Jam) ou Oliver Stone (Natural Born Killers en 1994) choque les puristes ou lui-même, lorsqu’il découvre ce dernier film, dont il n’avait pas lu le scénario, mais finit de faire entrer sa musique dans l’imaginaire mondiale.


Officiellement reconnu dans son pays dès la fin des années 80, c’est le continent qui lui rend hommage en1996 avec le prestigieux Fukuoka Asian Cultural Prize. Nusrat se produit partout et adapte son répertoire aux différents publics. Il est sobre et recueilli dans un environnement religieux, joue ses grands succès dans un cadre civil ou s’accompagne de musiciens électrifiés pour les jeunes urbains. Des artistes aussi divers que Luciano Pavarotti ou Björk désirent collaborer avec lui mais cette suractivité lui fait négliger sa santé. Nusrat échappe à plusieurs crises cardiaques mais des complications liées à son surpoids et son diabète finiront par avoir raison de lui. Alors qu’il était en route pour recevoir une transplantation rénale aux Etats Unis, il est hospitalisé d’urgence à Londres le 16 août 97, 50 ans après l’indépendance du Pakistan, et 20 ans après une autre légende de la musique du XXe siècle, Elvis Presley… © BM/Qobuz

Discographie

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