Les femmes sont la lumière du monde

Chronique

Dans son précédent album original paru en 2013, Amor Latino, Frédéric François déguisait ses éternelles chansons d'amour d'un certain exotisme musical, même si ces refrains aux titres évocateurs étaient interprétés en français. Avec Les Femmes Sont La Lumière du Monde, entré trois ans plus tard en cinquième position du classement de ventes, il revient au style qui a fait son succès depuis quatre décennies et dans lequel il est le plus identifiable, celui du chanteur de charme aux mélodies doucereuses.

À 65 ans, le compositeur et chanteur d'origine sicilienne ne bouleverse pas son répertoire ni ne cède aux modes qu'il a vu défiler, sinon pour expérimenter tel rythme sur une mélodie, comme il le fait après le morceau-titre d'ouverture, dans le format le plus traditionnel. Ainsi, sur « À tous ceux qu'on aime », Frédéric François introduit un air de danse au parfum de kuduro qui n'est pas sans rappeler le « C'est la vie » (2012) de Khaled.

Dans « Hey Mama », c'est une mandoline qui signe le refrain du titre festif tandis qu'une flûte indienne précède puis accompagne l'harmonie au piano de « C'est ça notre histoire », où la voix du crooner s'envole dans les aigus. « Dans la peau » intègre quant à elle un discret motif de synthétiseur tournoyant. La suite de l'album se révèle plus conforme aux attentes d'une variété française lisse, à l'instar de « Il n'y a pas de printemps qui revienne », « Juliette sans Roméo » et « L'amour toujours », sur fond de romance napolitaine. « Dans ma prière » peut faire penser aux moments les plus romantiques d'Elvis Presley, l'une des idoles du jeune Francesco Barracato. Rien ne semble avoir bougé dans l'univers de ce chanteur rassurant.

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