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Bob Marley & The Wailers

Un genre à lui presque tout seul ? Le reggae est évidemment indissociable du nom de Bob Marley. Et d'une certaine manière, le ska et le rocksteady doivent aussi à cet artiste jamaïcain hors norme. La musique de Marley fortement influencée par les thématiques sociales et politiques de sa Jamaïque natale sera sans doute la plus puissante voix de cette île. Avec lui, le mouvement rastafari trouvera un porte-parole charismatique qui touchera jusqu'aux quatre coins du monde et diffusera ses idées pacifistes. Bob Marley fut surtout un songwriter démentiel qui laissa un grand nombre de chefs d'ouvre devenus des hymnes, parmi lesquels I Shot the Sheriff, No Woman No Cry, Could You Be Loved, Duppy Conqueror, Stir It Up, Get Up Stand Up, Jamming, Redemption Song ou bien encore One Love.

Né Nesta Robert Marley le 6 février 1945 à Nine Mile en Jamaïque d'une mère noire jamaïcaine et d'un père blanc d'origine britannique de 32 ans son aîné, Bob Marley quitte assez jeune la campagne pour Kingston où il rencontre Neville Livingston alias Bunny Wailer et Winston Hubert McIntosh alias Peter Tosh. Le trio revisite des cantiques et des standards de soul américaine. Dans un registre ska, Marley enregistre alors sa première chanson en 1962, à l'âge 17 ans. L'année suivante, il forme avec Junior Braithwaite, Peter Tosh et Bunny Wailer, les Wailers qui décrochent un contrat avec Studio One. Leurs chansons ska, gospel, rhythm'n'blues et soul sont alors produites par le grand Clement 'Coxsone' Dodd, assisté de Lee 'Scratch' Perry. Après l'album The Wailin' Wailers, le trio se sépare de Coxsone, peu généreux dans le versement des royalties.

En 1966, Bob Marley épouse Rita Anderson et part rejoindre sa mère alors aux États-Unis. À son retour en Jamaïque, il s'intéresse de plus en plus au mouvement rastafari et fonde le label Wail'n Soul'm avec Peter Tosh et Bunny Livingston. Leur style dérive vers le rocksteady alors à la mode. Mais Marley et sa famille (il a désormais deux enfants) survivent difficilement au point que le chanteur soit obligé de rentrer dans son village natal en 1967 pour se ressourcer spirituellement, tout en continuant à écrire et enregistrer sous le nom de Bob Marley & The Wailers. En 1968, il rencontre le chanteur américain Johnny Nash décidé à lancer le rocksteady dans son pays. Marley lui fournit de nombreux inédits, dont Stir It Up, qui deviendra un tube pour Nash. A cette époque, Marley signe un premier morceau rasta, Selassie Is The Chapel, mais là encore le succès n'est guère au rendez-vous.

En 1969, il fonde le label Tuff Gong et revisite (Say It Loud) I'm Black And I'm Proud de James Brown qu'il rebaptise Black Progress et auquel il donne une couleur reggae, épaulé en cela par de jeunes musiciens, les frères Barrett, Carlton à la batterie et Aston à la basse, qui ne le quitteront plus. Il retrouve Lee 'Scratch' Perry qui accepte de produire Bob Marley et les Wailers. Ils collaboreront jusqu'en 1978. La lumière surgit progressivement avec les chansons Duppy Conqueror, Sun Is Shining, Soul Rebel, Kaya et (I've Gotta) Keep On Moving de Curtis Mayfield. Ils alternent entre autoproductions pour Tuff Gong et séances financées par Lee 'Scratch' Perry.

Le tournant se produit à Londres où Bob Marley rencontre Chris Blackwell, fondateur de Trojan et d'Island Records, qui rachète le contrat de production du chanteur et le finance pour partir enregistrer à Kingston. Loin d'être alors la star qu'il va devenir, Bob Marley a déjà pourtant à son actif plus de 300 titres enregistrés en studio ! Blackwell fait remixer à Londres les enregistrements de Marley, ajoutant des solos de guitare et des parties de claviers. En 1973, Catch A Fire et Burnin' paraissent chez Island. Bunny Wailer quitte le groupe, remplacé par Joe Higgs. Peter Tosh en fait de même. Bob Marley est désormais un artiste solo.

Le disque suivant, Natty Dread, intègre des influences blues. Un live enregistré en juillet 1975 suivra avec le tubesque No Woman No Cry, son premier véritable hit international. L'année suivante, Rastaman Vibration deviendra son disque le plus vendu de son vivant et son premier succès américain. Le 3 décembre 1976 à Kingston, Marley échappe à une fusillade, touché par une balle dans le bras, une dans la poitrine et cinq dans la cuisse, tandis qu'une autre touche sa femme Rita à la tête sans la tuer. Parmi les agresseurs, Jim Brown, tueur proche du parti travailliste de Jamaïque (JLP), parti de droite pro-américain. Ne se sentant plus en sécurité dans son pays, Bob Marley part en exil en janvier 1977 à Londres. Là, il enregistre les albums Exodus et Kaya.

En mai de la même année, on lui diagnostique un mélanome malin qu'il ne semble prendre guère au sérieux. En avril 1978, Bob Marley et les Wailers font un retour triomphal en Jamaïque. Lors du One Love Peace Concert, la star parvient à réunir sur scène les deux ennemis politiques qui se disputent le pouvoir, Edward Seaga du JLP et le Premier Ministre Michael Manley du PNP. Il enregistre ensuite Babylon By Bus et fait alors construire son studio, Tuff Gong, où il enregistre Survival.

En 1980, il perd connaissance lors d'un footing dans Central Park à New York. Il passe un examen où on lui découvre cinq tumeurs, trois au cerveau, une aux poumons et une à l'estomac : son cancer s'est généralisé. Après des concerts l'été, il part dans une clinique de Bavière se faire soigner. Il se convertit à l'Église orthodoxe éthiopienne et rêve de finir ses jours en Jamaïque. A seulement 36 ans, il meurt à Miami le 11 mai 1981 et est enterré dix jours plus tard dans sa paroisse de naissance, à St Ann, en Jamaïque, après des funérailles nationales à Kingston, qui attirent des centaines de milliers de personnes.

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