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Jussi Björling

Un des meilleurs chanteurs de l’opéra italien du XXe siècle était suédois. Il faut dire que chez les Björling, on est chanteur de père en fils. David, le père, a enseigné le chant à ses trois fils Olle, Gösta et Jussi. Ensemble, ils se sont produits à travers la Suède et les Etats-Unis. Jussi Björling fait ses débuts à la scène en Suède, chantant Rossini ou Puccini en suédois à une époque où l’on chantait tout le répertoire dans la langue nationale.

C’est après la guerre que la carrière de Jussi Björling va surtout s’épanouir au cours d’une activité intense mais brève au Metropolitan Opera dont il fut une des principales vedettes grâce à une voix d’une beauté exceptionnelle qu’on n’avait pas entendue depuis le grand Caruso. Il n’avait pas un physique avantageux et était plutôt statique sur scène, mais ce n’était pas un handicap à l’époque où l’opéra était d’abord le repaire des grandes voix avant de devenir celui des metteurs en scène.

Björling a chanté de nombreux rôles dans les opéras du répertoire français et italien, notamment Il Trovatore, Rigoletto, Aïda, Un Ballo in Maschera, Cavalleria rusticana, Faust, Roméo et Juliette, La Bohème, Madama Butterfly, Tosca et Manon Lescaut. A la ville, Jussi Björling était jovial, chaleureux avec sa famille comme avec ses collègues, mais son addiction à l’alcool lui a été fatale. Il meurt en 1960, à l’âge de 49 ans, à la suite d’une crise cardiaque juste avant de chanter Rodolpho, à Covent Garden, dans La Bohème de Puccini, un de ses rôles fétiches.


Luciano Pavarotti a un jour avoué à un journaliste qu’il écoutait toujours Björling avant de travailler un nouveau rôle, prenant le ténor suédois en exemple. Il nous reste aujourd’hui une quinzaine d’opéras complets avec Björling dont une légendaire Bohème avec Victoria de los Angeles ou encore cette Cavalleria Rusticana de rêve avec Renata Tebaldi.

Le ténor suédois a malheureusement eu peu de chance avec les studios qui font peu appel à lui alors qu’il chantait Gounod ou Massenet sans rivalité. Sa mort prématurée nous privera à jamais d’un Ballo in Maschera prévu sous la direction de Solti et d’une Carmen avec Callas sous la direction de Karajan… Pour apprécier le timbre de soleil mordoré de Jussi Björling, rien ne vaut d’écouter le Cujus animam du Stabat Mater de Rossini ou l’Ingemisco du Requiem de Verdi, sans même parler de Rigoletto ou d’Aida.

De nombreux enregistrements live ont toutefois préservé l’ardeur de ce timbre unique, ainsi que quelques récitals, Carnegie Hall 1955 et 1958, Stockholm 1960, permettant d’apprécier le grand chanteur de lieder qu’il fut, notamment dans Schubert, Strauss, Grieg et Sibelius. Enfin, n’oublions pas le fabuleux récital en duo avec Robert Merrill, publié par RCA, avec le premier duo de La Forza del Destino et celui des Pêcheurs de perles d’une beauté sans égale. © François Hudry/QOBUZ

Discographie

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