Funhouse

Chronique

Enfant de la génération Internet, des « buzz » sur la toile et de MySpace, la chanteuse mal élevée aux cheveux roses s’est, bien évidemment servi de tous les accessoires que lui propose le web pour assurer la promotion de Funhouse, son cinquième album studio.

Annoncé à grands renforts de communiqués et de marketing viral à travers la toile, Funhouse s’est pré-vendu grâce à trois titres, « Bad Bad Day », « I Can’t Help Him » (qui, finalement, ne se trouvent même pas sur Funhouse) et surtout « So What ? », qui bénéficia en son temps de la réputation un peu sulfureuse s’étant retrouvé sur le Net à l’insu du plein gré de la chanteuse du fait d’un technicien de studio aussi cupide qu’indélicat... Authentique fuite ? Vrai bon coup marketing ? Qu’importe au final tant la promotion on-line fait désormais partie des accessoires indispensables d’une sortie d’album.

Qualitativement, Funhouse s’inscrit davantage dans la filiation de Try This que d’I’m Not Dead, même si la punkette (de plus en plus rose bonbon) y garde toute son énergie et, surtout, une vraie propension à parler de certains de ses déboires récents, comme une certaine tendance à l’alcoolisme (« Sober ») ou la consommation de drogues (« One Foot Wrong »).

Originellement connu sous le titre de travail Heartbreak Is A Motherfucker, Funhouse est une authentique galette electro-pop avec de vrais morceaux d’esprit punk dedans. Décidemment, album après album, l’ex-chanteuse de R&B renonce à ses inspirations d’origine pour entrer en conformité avec l’image de sale gosse qu’elle s’est construite année après année.



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