Caractère (Radio Edit)

Chronique

Le premier album de Joyce Jonathan, Sur Mes Gardes, avait permis à la chanteuse plébiscitée par les internautes-financeurs de MyMajor Company de dévoiler son univers musical aux contours folk, guitare en bandoulière.

Le deuxième album, réputé plus difficile quand on a tout dit dans le précédent et que le tour de la question musicale a été fait, est souvent révélateur du potentiel d'un artiste. Pour ne pas être enfermée dans une image de chanteuse folk à cheveux longs, la toute jeune révélation (qui a soufflé ses vingt-trois bougies) a choisi d'en prendre le contre-pied à travers une série de chansons dynamiques illustrées par le premier extrait « Ça ira », au tempo sautillant et à la mélodie accrocheuse. C'est aussi le cas sur « Quand tu me prends la main » où la bonne humeur s'invite sur un air pop guilleret.

Si le parfait amour que la chanteuse semble actuellement filer apparaît en filigrane sur les titres les plus rythmés, ce n'est pas non plus une révolution de palais. Les ballades romantiques au piano façon « Sans patience » ou à la guitare, acoustique sur « Jardin zen » et électrique sur « Vivre avec », forment l'ossature d'un album où l'amour, heureux, inquiet ou passé dans « Depuis », reste le sujet de prédilection de l'auteur-compositeur et interprète. Les textes très légers donnent souvent dans la facilité, hormis le coloré « Botero » échappant à la règle d'une norme qui risque d'enfermer la chanteuse de « Caractère » dans un autre piège.




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