Bobby Previte: Terminals Quartets

Chronique

Dans le sillage de son précédent album Terminals de 2014, cinq concertos pour solistes – harpe, guitare, piano, saxophone, percussion solo – et ensemble de percussions (disponible chez Qobuz ici), le compositeur Bobby Previte (*1951) a retravaillé le matériau, redistribuant la matière sonore au seul ensemble de percussions. Ce sont les cinq mouvements de Terminals Quartets que voici, écrits en 2016. Certes, il faut avoir le goût des percussions seules, mais la richesse des sonorités – cela inclut instruments à son indéterminés, mais aussi des instruments à sons fixes comme les xylophones, marimbas, cloches tubulaires, jeu de timbres, steel-drums caraïbes etc. – est telle que l’on n’a jamais le temps de s’ennuyer. C’est là le croisement inhabituel des mondes classique (on pourrait imaginer un Moussorgsky devenu encore plus fou, dans une partie du premier mouvement Terminal A !), minimaliste, jazz, rock indépendant, ethnique, une planète inouïe, le tout par l’ensemble de percussions de l’Université de New York sous la direction de Jonathan Haas. Et nous ne saurions que trop suggérer d’écouter les deux versions de ces pièces hypnotiques (et parfois d’un humour décapant, comme le début de Terminal D), les concertos de 2014 et les instrumentaux de 2016. © SM/Qobuz