Call It What It Is

Chronique

Cela faisait huit ans que Ben Harper avait délaissé The Innocent Criminals, le groupe qui l’avait épaulé durant sonnlong chemin vers les sommets des charts. Aussi surprenant que celanput paraître à l’époque, le songwriter originaire de Claremontnen Californie avait en effet choisi après l'album Lifeline, paru en 2007,nde poursuivre sa carrière sans eux, multipliant les expériences.

Mais les fans regrettaient dans les dernières parutions de BennHarper l’absence de ce feeling assez unique, mélange de pop,nde blues, de funk, de rock, de soul et de reggae, marque de fabrique de The InnocentnCriminals qui avait indéniablement illuminé les premièresnproductions du guitariste. Autant dire que la nouvelle d’unenreformation avait laissé entrevoir les plus riches promesses cheznles plus nostalgiques, mais il faut bien se rendre à l’évidence,ncelles-ci sont quelque peu douchées par un résultat global mi-figuenmi-raisin.

Car la construction de ce nouvel opus a de quoi dérouter :ns’y côtoient des titres forts et engagés, tels que « CallnIt What It Is » et d’autres beaucoup plus insignifiants,ncomme « Pink Balloon » et sa pop bubblegumnagaçante, évoquant un Prince au paroxysme de sa période kitsch ounun mauvais riff de The Black Keys. Un Lenny Kravitz à bout de soufflenou des Kings Of Leon un peu patauds semblent même s’inviter surn« When Sex Was Dirty ».

Heureusement, quelquesntitres tirent avantageusement leur épingle du jeu, comme « Bones »,nsemblant puiser son groove et sa soul d’un film de blaxploitation, qui aurait très bien pu figurer sur le dernier opus d'AlabamanShakes ou encore « Deeper and Deeper », rappelantnun Cat Stevens inspiré, sans parler de l’envoûtant « AllnThat Has Grown » ou du bien-nommé « Shine ».nSi le résultat final, sans être complètement décevant, demeurencontrasté, Ben Harper reste sans aucun doute capable de fabuleuxncoups d’éclat qui raviveront de beaux souvenirs chez les fans lesnplus assidus.

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