Renversante Jeanine De Bique !

Originaire de Trinité-et-Tobago, la soprano Jeanine De Bique qui brûle les planches aux Prom’s de Londres, au Festival de Salzbourg ou à l’Opéra de Paris a étudié le chant et le piano à la Manhattan School of Music à New York où elle se spécialise d’abord dans le répertoire baroque. Lauréate de nombreux prix, elle a fait partie de la troupe du Wiener Staatsoper. Elle a chanté La Clemenza di Tito de Mozart lors d’une tournée à travers l’Europe sous la direction de Teodor Currentzis.

Pour son premier album en solo intitulé Mirrors, Jeannie De Bique s’est rapprochée du prestigieux Concerto Köln, un des meilleurs ensembles baroques du monde, ici sous la direction de Luca Quintavalle. Émue par la musique de Haendel qui l’a, dit-elle, libérée, elle a conçu un programme d’héroïnes trouvant leur écho dans notre monde contemporain avec des personnages forts comme Cléopâtre, Rodelinda et Alcina. On trouve ici des pages de Haendel et de ses contemporains tels que Graun, Telemann, Manna, Vinci et Broschi, au travers desquelles les grandes figures féminines arrivent à leur fin grâce à leur courage, leur ténacité, leur pardon et la force de leur amour.

On appréciera sans modération la voix fruitée et ambrée de Jeanine De Bique et sa stupéfiante aisance dans les vocalises les plus périlleuses, toujours au service de l’expression. Si on retrouve avec plaisir quelques airs fameux, on goûtera aussi les trois premières mondiales de Mirrors : un extrait aux multiples fioritures de la Rodelinda de Graun, la (re)découverte du compositeur napolitain Gennaro Manna avec un extrait de son opéra Deidamia et un air en forme de sicilienne tirée de L’isola d’Alcina que Riccardo Broshi écrivit pour son frère, le célèbre castrat Farinelli.

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