Concerts et master-class, Hariprasad Chaurasia, le grand maître de la flûte bansuri, est à Paris du 4 au 6 juin au Musée du Quai Branly.

Au cours d’un week-end exceptionnel, du vendredi 4 au dimanche 6 juin, le Théâtre Claude Lévi-Strauss du Musée du Quai Branly propose à Hariprasad Chaurasia de présenter sa musique, ainsi que celle des frères Rajan et Sajan Misra, lors de quatre concerts, d'une projection et d'une rencontre master class en public.

Cette escale parisienne de Chaurasia (un premier concert vendredi 4 à 20 h et un second dimanche 6 à 17h) est une occasion rare de se laisser porter par l’inspiration de cette figure majeure de la musique hindoustanie, grand maestro de l’Inde contemporaine, et de faire l’expérience d’un autre rapport au temps et à l’objet musical.

Maître de la flûte né en 1938 à Allahabad, la ville sacrée au confluent de deux fleuves sacrés de l’hindouisme, la Yamuna et le Gange, Hariprasad Chaurasia était originairement destiné à reprendre la profession de son père, lutteur. À l’âge de 15 ans, il rencontre le chant classique et reçoit en secret l’enseignement de son voisin, Pandit Raja Ram.

C’est plus tard, à l’écoute d’un récital de flûte donné par son futur maître Pandit Bholanath, qu’il décidera de se consacrer à l’instrument. La flûte de bambou bansuri est par excellence l’instrument à vent qui exprime le mieux la rencontre entre le divin et la nature. L’image du Seigneur Krishna, charmant les jeunes bergères gopis par ses mélodies voluptueuses, évoque une nature qui convie chacun des sens à la contemplation.

Samedi 5 juin à 15h, face au public, Chaurasia donnera également un cours de flûte bansuri à quelques-uns de ses élèves européens, pour faire partager les subtilités de cet instrument à part.

Les frères Rajan et Sajan Misra seront eux aussi présents au du Musée du Quai Branly pour un grand moment autour de l’art du khyal avec un premier concert samedi 5 juin à 11h dans le théâtre de verdure, puis un second à 20h, dans le Théâtre Claude Lévi-Strauss. S’affirmant sans doute comme le genre musical le plus connu de la tradition savante hindoustanie, le khyal (du mot arabe « imagination ») est souvent attribué au célèbre poète, musicien, compositeur et réformateur, Amir Khusrau (1253-1325). Cet art très prisé au XVe siècle dans les cours des sultanats régionaux et des royaumes hindouistes, atteint son apogée vers 1730, époque où fleurissait à Delhi une culture indo-persane raffinée et éprise de musique. Poètes, prodiges dans l’art du chant khyal, les frères Rajan et Sajan Misra, vouent une dévotion totale à la déesse Saraswati, patronne des arts, faisant naître l’harmonie dans leur musique.

Enfin, un document sur Hariprasad Chaurasia réalisé par son fils, Rajeev, sera projeté dimanche 6 juin à 14h30. Ce documentaire retrace la vie et la carrière du musicien, avec notamment une interview inédite qu’il a donnée à l’occasion de son 70e anniversaire.

Le site d’Hariprasad Chaurasia

Le site de Rajan et Sajan Misra

Le site du Musée du Quai Branly

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