Avec "Welfare Jazz", le furieux gang post-punk suédois signe un 2e album toujours aussi incisif mais plus ouvert...

Toujours armés de leur saxo cramoisi, les Viagra Boys enchaînent avec le difficile second album publié il y a quelques jours. Avec Welfare Jazz, le septet mené par le Californien Sebastian Murphy dulcifie sa formule punk pour contourner le piège de la répétition facile.

Depuis Street Worms (2019), les Suédois ont gagné en popularité, épaté la foule au gré de leur tournée, sorti un l’EP Common Sense et même gagné le cœur des punks les plus excitants du moment Amyl & The Sniffers, en reprenant In Spite of Ourselves de John Prine avec sa chanteuse.

Viagra Boys - In Spite Of Ourselves (with Amy Taylor)

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Avec cinq producteurs aux manettes dont les anciens Pelle Gunnerfeldt et Daniel Fagerström, les Boys de Stockholm slaloment avec une habileté chaotique entre country (To the Country), rock et punk à force de contrebasse vibrante, basse bourrée et crooner à moitié crevé, offrant quelques singles au potentiel tubesque, comme ce Ain’t Nice qui ouvre le bal.

Viagra Boys — Ain't Nice

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Moins radical tout en étant franchement plus osé, ce plaisir 100% pur jus, tout à fait singulier dans le paysage post-punk actuel, permet d’emblée de ranger l’année 2021 dans la bonne catégorie.

Viagra Boys — Creatures

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