Après des semaines d’enfermement, le monde ressort enfin ; et Pauline Croze sort le sien. Alors que l’été s’éveille à peine et s’étire, les bras bien tendus vers le ciel, Le Monde de cette voix singulière et à part de la chanson est justement ensoleillé. Presqu’hédoniste. Avant de déguster son prochain EP, sans doute à l’automne, suivi d’un nouvel album au printemps ou à l’été 2021, Pauline Croze envoie cette belle carte postale surprise.
A l’origine, elle avait prévu d’enregistrer quatre chansons en avril, après un déménagement qui, confinement oblige, n’a jamais eu lieu… L’auteure de T’es beau s’est alors retrouvée dans une maison de la campagne sarthoise où par miracle un grenier sonnait assez bien pour quelques prises de voix. A distance, dans ce contexte « enregistrement en confinement », entre cette tanière atypique, Reims, Roanne, Paris, les Landes et Montréal, quatre titres ont pu être enregistrés avec Charlie Trimbur (Camp Claude, Eddy de Pretto), Pierrick Devin (Lomepal, Phoenix, Benjamin Biolay), Nk.f (PNL, Angèle, Damso), Romain Guerret (Aline, Alex Rossi) et Voyou. Trois– dont Kim publié à la mi-mai et ce fameux Le Monde paru vendredi – ont été mixés par Alf Briat (Air, Sébastien Tellier, Flavien Berger) et masterisés par Alex Gopher.
Le Monde donc… L’eau, la plage, le vent et le soleil. Cet astre que Pauline Croze sait dompter comme en 2016 lors de sa délicate escapade sur les sentiers de la bossa (Bossa Nova) où elle revisitait les adaptations de Nougaro, Moustaki et autres Pierre Barouh des classiques brésiliens. Ici, le ton est tout autre. Sur un groove soul d’été indien qui fleure bon la peau ambrée et l’air à peine salin, elle promène son chant si attachant et invite les corps à onduler. Un Monde joliment mis en images par Anne Horel pour un clip végétal, animal, floral, sensuel, coloré et aquatique.
Pauline Croze - Le Monde
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