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Wilhelm Kempff

Il s’inscrit dans la liste de ces artistes du 20ème siècle pour lesquels la musique avait une dimension sacrée, voire philosophique et spirituelle. D’ailleurs, Wilhelm Kempff a fait des études de philosophie parallèlement à la musique. Organiste dans sa jeunesse, il reste un des plus grands interprètes de Beethoven et de Schubert, sans que ces deux compositeurs ne l’empêchent d’aborder un vaste répertoire. Il est également un compositeur d’envergue dans le prolongement esthétique de Brahms, souvent teinté d’un humour délicieux, dont 4 opéras, 2 concertos pour piano, deux symphonies (dont une créée par Furtwängler), un oratorio, de nombreuses œuvres pour piano et ses fameuses transcriptions de Bach. On a souvent dit à propos de Wilhelm Kempff qu’il était un poète du piano, un qualificatif qui n’est en rien galvaudé le concernant, tant sa manière de concevoir la musique était à la fois construite et instinctive. Sa sonorité était douce, avec un phrasé d’une admirable diction et chantant. Kempff avait besoin du public pour exister, pour se confier vraiment à l’instrument, ce qui rendait pénibles pour lui les longues séances d’enregistrement dans un studio solitaire. Néanmoins, il se prêtait au jeu, n’hésitant pas à enregistrer à plusieurs reprises les mêmes œuvres tout au long d’une carrière d’une rare longévité. En salle, il imposait tout naturellement le silence et captait aussitôt l’attention des auditeurs par sa façon de parler en musique à chacun d’eux.

Son legs est immense : trois intégrales des 32 Sonates pour piano de Beethoven, deux des Concertos du même compositeur, sans compter beaucoup de musique de chambre (avec Wolfgang Schneiderhan, Yehudi Menuhin, Henryk Szeryng ou Pierre Fournier ), d’autres enregistrements isolés et de nombreuses bandes de concert ou de radio qui ont fait l’objet de disques compacts commerciaux.

Avec les années, ses interprétations variaient et ses tempi s’assagissaient. Que de chemin parcouru depuis la fougue débridée de ses premiers enregistrements (incroyable finale du Premier Concerto de Beethoven de 1925 !) jusqu’à la sagesse du vieil homme à la fin des années soixante-dix. La maturité venant, il a enregistré l’intégrale des œuvres de Schubert avec lequel il semblait entretenir de secrètes affinités.

Il laisse de très nombreux témoignages de son art avec des œuvres de Schumann, Brahms, Chopin, Liszt (magnifiques Légendes de Saint-François avec une fluidité et des couleurs annonçant l’impressionnisme) et quelques Concertos de Mozart, dont les 23 et 27, d’une pureté hédoniste et sereine qui provoque une intense émotion.

Une récente publication (APR) nous offre une quinzaine de Sonates de Beethoven enregistrées avant et pendant la guerre à Berlin. Si le bruit de surface est nettement perceptible, il est toutefois très vite oublié au profit d’un toucher d’une extraordinaire finesse et un piano doux et chantant. Emouvant témoignage provenant en ligne directe d’un siècle qui était celui du compositeur. © FH – octobre 2017 /Qobuz

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