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Amon Tobin

Véritable parangon de la musique électronique, le brésilien Amon Tobin s’est imposé au fil de ces quinze dernières années comme l’un des producteurs les plus influents et avant-gardistes du circuit. Après des débuts sous le pseudonyme Cujo au milieu des années 90, il intègre l’écurie anglaise Ninja Tune (à laquelle il restera fidèle) et y entame son audacieuse épopée sonore. Dans ses premiers opus, Bricolage (1997), Permutation (1998) et Supermodified (2000), il s’attèle à transfigurer le jazz à coup de samples triturés et de beats façon Buddy Rich sous perfusion drum n’bass. Dès lors, Tobin plonge l’auditeur dans un univers singulier, sombre, organique et foisonnant. Les ambiances qui découlent de sa musique sont très cinématographiques et évoques des images issues de films imaginaires, entre calme spacial et furie urbaine. Des titres particulièrement accrocheurs comme Four Ton Mantis font accéder le producteur aux oreilles du grand public, malgré une musique globalement pointue et loin d’être toujours accessible.

Après avoir apposé sa patte au jazz, Amon Tobin plonge un peu plus profondément dans les sphères électroniques, comme en témoigne ses deux opus suivants : Out From Out Where (2002) et Chaos Theory (2005), pour la bande son du jeu vidéo Splinter Cell 3. Cette dernière réalisation reflète une nouvelle fois la puissance évocatrice de la musique de Tobin. Les concepteurs du jeu ne s’y sont pas trompés !

Foley Room (2007) marque un tournant dans la direction de la musique du brésilien. Véritable pierre angulaire de sa discographie, il y entame un travail beaucoup plus audacieux sur les textures sonores. Inspiré par le bruitage (il a pu en faire l’expérience sur la BO de Splinter Cell) et par les travaux électroacoustiques de Pierre Henry, il se met à capter des sons divers (animaux, machines, textures) et à la réutiliser à des fins musicales. C’est une nouvelle étape dans sa carrière, qui finira d’assoir sa réputation de producteur d’avant-garde.

En parallèle, le brésilien débute le projet Two Fingers, tourné vers le hip hop sans rogner sur l’exigence qui caractérise son travail. Après un premier album bien accueilli, il sort sous son propre nom Monthly Joints Series, nouveau disque concept. Pour cet opus, Amon Tobin a consacré un mois à la réalisation de chaque morceau, indépendamment de ses autres projets et sans contrainte aucune. En résulte un album bigarré, dans lequel Tobin nous montre l’impressionnante étendue sonore couverte par ses talents.

En 2011, Amon Tobin repousse un peu plus les limites de sa créativité et de ses dons de sound designer avec ISAM (Invented Sounds Applied to Music). Jamais le travail sur les textures sonores n’a été aussi abouti. Toutefois, l’album reçoit un accueil mitigé de la part de la critique, qui le trouve trop déconstruit pour être entièrement apprécié. Un jugement qui sera vite balayé par la tournée ISAM, dans laquelle Tobin se cache dans un château de cubes sur lequel se reflète un mapping hors norme. Cette mise en scène s’inscrit dans une idée d’art global et donne toutes les clefs pour comprendre pleinement l’album. Cette installation visuelle et sonore époustoufle le public des quatre coins du monde. Le succès est tel que Tobin repart sur les routes l’année suivante avec la tournée Isam 2.0, version améliorée et augmentée de la première tournée.

Après Stunt Rhythms (2012), deuxième opus de son projet Two Fingers, Tobin se lance, mystérieux, dans un nouveaux projet. Inattendu, forcément. © Nicolas Gal /Qobuz

Discographie

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