Darius, l'âme de fond

Difficile de savoir à combien de point zéro en est la French Touch… Seule certitude, la qualité et la densité de cette scène électro gauloise qui, chaque semaine, ne cessent de livrer de nouveaux virtuoses. Utopia, premier album de Terence N’Guyen alias Darius, en est la preuve supplémentaire.

Sorti des entrailles de l’écurie Roche Musique (Kartell, FKJ, Cherokee, Karma Kid, Zimmer, Jordan Lee, Dabeull, Plage 84…) via le label Animal63, voilà un impeccable alliage de house, nu soul, downtempo et smooth funk transpercé de multiples influences. Une embardée hédoniste et raffinée offrant des cambrures de chillwave (plus onirique que Toro Y Moi et Washed Out réunis !), de beats hip hop dignes de (feu) J Dilla voire de trip hop langoureux (le Massive Attack de Mezzanine). Surtout, un album viscéralement soul et rêveur.

Sur cinq titres, Darius embarque même avec lui trois voix vaporeuses et sensuelles. Celles du Nigérian basé à Berlin Wayne Snow, du folkeux américain Max Jury et de l’Australienne E^ST. Des interventions qui collent parfaitement aux paysages peints par un jeune orfèvre de l’électro qui élève le dancefloor pour mieux l’expédier dans les méandres du cerveau de ceux qui opteront pour son Utopie.

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