La bande de Michael Stipe, un des groupes de rock les plus populaires et influent des années 80 et 90, annonce sa séparation.

« Nous avons décidé de dissoudre le groupe ». Le message est net. Clair. Précis. Après plus de trois décennies d’activité, R.E.M. annonce sur son site baisser définitivement le rideau. « Nous partons avec un immense sentiment de gratitude, d'accomplissement et d'étonnement face à tout ce que nous avons accompli. A tous ceux qui ont un jour été touchés par notre musique, merci de nous avoir écoutés », ajoute le plus célèbre groupe d’Athens en Georgie (après les B-52’s…).

Fondé en 1979, R.E.M. s’était rapidement imposé sur la scène indie américaine grâce notamment à Radio Free Europe. A l’aube des années 80, le quartet emmené par Michael Stipe s’appuyant sur des textes lettrés et « cultivés » devient le groupe culte des campus américains. D’apparence classique, leur rock doit alors tant aux Byrds qu’à Dylan ou aux Rolling Stones. Ils signeront une quinzaine d’albums parmi lesquels Murmur (à sa sortie en 1983, le magazine Rolling Stone le désigne comme le meilleur album de l'année, devant Thriller de Michael Jackson !), Reckoning, Document, Life's Rich Pageant, Out Of Time ou bien encore Automatic For The People emmené par le tubesque Everybody Hurts.

C’est en 1991 que R.E.M., alors vénéré par le milieu underground aux quatre coins du monde, touche le grand public. Avec les albums Out Of Time et, l’année suivante en 1992, Automatic For The People, les Athéniens deviennent aussi populaires que U2 grâce aux singles Losing My Religion, Drive, Man On The Moon et Everybody Hurts. Out Of Time se vendra à plus de 4 millions d'exemplaires rien qu’aux Etats-Unis.

A l'instar de Bono de U2, les membres de R.E.M. et plus particulièrement son leader Michael Stipe, militent régulièrement pour les causes humanitaires.

Après Out Of Time et Automatic For The People, les opus de R.E.M. ne rencontreront pas le même succès mais la popularité du quartet est telle que Warner renouvelle en 1996 leur contrat pour la somme, alors astronomique, de 80 millions de dollars ! En 1997, le batteur Bill Berry quitte le navire. Au fil des années, le son R.E.M. se fait de plus en plus expérimental et dépouillé, lorgnant ça et là vers l’electro.

Quatuor à l'origine, devenu trio après le départ du batteur Bill Berry en 1997, R.E.M. était composé du chanteur Michael Stipe, du guitariste Peter Buck et du bassiste Mike Mills.

« Un homme avisé a déclaré un jour: « le talent, quand on est à une soirée, c'est de savoir quand partir ». Nous avons construit ensemble quelque chose d'extraordinaire. Nous l'avons fait. Et maintenant, nous allons le laisser », écrit Stipe sur le site du groupe. « J'espère que nos fans se rendent compte que cela n'a pas été une décision facile. Mais tout a une fin et nous voulions le faire comme il faut, à notre manière », ajoute-t-il, avant de conclure : « Cela a été extraordinaire ».

La séparation du groupe n'est le résultat d'aucun désaccord, a tenu à souligner pour sa part Mike Mills, toujours sur le site du groupe. « Il n'y a aucun désaccord, aucune brouille, aucun avocat en embuscade. Nous avons pris cette décision ensemble, amicalement et dans l'intérêt de chacun. Nous pensions que c'était le bon moment », écrit le bassiste.

En mars dernier, R.E.M. avait publié son dernier album studio, Collapse Into Now.

Ecoutez notre playlist R.E.M.

Le site de R.E.M.

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