Le siècle Monk

Celui qui naquit il y a 100 ans jour pour jour ne fut pas un génie du jazz comme les autres. Thelonious Monk était une planète à lui tout seul assurément. Un acteur majeur de la scène bebop qu’il quittera assez rapidement pour créer sa propre sémantique. Chahuteur de mélodies attaquant le swing par un versant jamais foulé et compositeur vraiment novateur (Blue Monk, ’Round Midnight, Well You Needn't, Straight, No Chaser pour n’en citer que quelques-uns…), Monk vivait dans une autre galaxie. Loin des conventions. Se remettant toujours en question.

Comme avec tous les grands, quelques notes de piano suffisaient pour reconnaître ce jeu, ce style, cette personnalité musicale aussi complexe que l’était l’homme. Comme ses compositions, Thelonious Monk était insaisissable. Sa musique hors norme avait la singularité de renfermer le jazz d’avant, celui qui naissait, là, et même celui de demain… Pour souffler ces 100 bougies, trois vidéos avec tout d’abord un extrait de Thelonious Monk: Straight, No Chaser fabuleux documentaire de 1988 réalisé par Charlotte Zwerin et produit par Clint Eastwood :

Dans cette vidéo de 1969, Thelonious Monk interprète I Mean You à Paris, sur la scène de la Salle Pleyel, en compagnie du saxophoniste Charlie Rouse, du contrebassiste Nate Hygelund et du batteur Austin "Paris" Wright :

Enfin, Monk est ici seul au piano, jonglant (notamment avec le répertoire de Duke Ellington) avec Satin Doll, Sophisticated Lady, Caravan, Solitude, Crepuscule With Nellie et Blues For Duke :

ÉCOUTEZ NOTRE PLAYLIST THELONIOUS MONK :

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