Cet été sera jazz ou ne sera pas ! 2013 compte plus de 580 festivals de jazz (un record) sur le territoire français. Chez Qobuz, on craque pour Jazz à Vienne et sa programmation impressionnante à déguster jusqu'au 13 juillet.

Qobuz est partenaire du festival « Jazz à Vienne ». Le responsable de la programmation Stéphane Kochoyan a frappé un grand coup pour la première soirée : le Théâtre Antique a fait salle comble en accueillant les Victoires du Jazz pour leur 11e édition. Un démarrage sur les chapeaux de roues pour le festival qui souffle cette année 33 bougies et a su au fil du temps s’entourer des plus grands artistes. C’est ainsi que les spectateurs ont pu entendre des stars comme Marcus Miller et Keziah Jones (le 29 juin), Chick Corea (le 30), mais aussi des représentants des Caraïbes comme Kassav (le 1er juillet) ou des sonorités « gipsy » avec Goran Bregovic (le 2).

Soirée cubaine le 3 juillet avec l’Orquesta Buena Vista Social Club et avec Roberto Fonseca ; puis french touch le lendemain avec (entre autres) Jacky Terrasson et l’audacieux Big Band de l’œuf. Le festival a eu l’honneur d’accueillir Ben Harper ainsi que Guillaume Perret accompagné des Electric Epic le 5 juillet. Après une journée blues le 6 juillet (avec Johnny Winter, Shemekia Copeland et bien d’autres encore), le dimanche 7 a été consacré au gospel : The Voices of Gospel et Don Byron New Gospel Quintet s’y sont produits. Place au funk le 8 juillet avec The Temptations et Niles Rodgers qui fait revivre son groupe Chic.

Cécile McLorin Salvant – © Jean-Baptiste Millot pour Qobuz.com

Le 9, une grande voix du jazz, Dee Dee Bridgewater, est à l’honneur à l’occasion d’un duo avec Ramsey Lewis, le jazzman aux doigts magiques. Ils sont suivis par le grand saxophoniste Charles Lloyd qui se produira aux côtés de Sangam. Puis viendra le tour de la jeune chanteuse Cécile McLorin Salvant, un autre de nos coups de cœur, à laquelle nous avons consacré un podcast, d’enchanter le public du festival. Cette journée du 9 sera clôturée par la prestation de Jeff Sharel qui relèvera un pari original : il a répété pendant une semaine avec des musiciens locaux dont il ignorait tout pour aboutir à ce concert, qui est donc l’aboutissement d’une véritable aventure musicale et garantit un résultat inédit.

La journée du 10 commence de façon acoustique avec le pianiste et compositeur Ahmad Jamal (surnommé « Ahmad le terrible » par le grand Miles Davis), qui invite Yusef Lateef, dont la spécialité est de brasser les influences et de donner au jazz des accents de tous horizons, africains notamment. Ces deux autorités feront ensuite place à une autre pointure, Chucho Valdés, dont la maîtrise du piano est légendaire ; Valdés s’entourera avec goût en la personne de Buika, voix du métissage par excellence, qui marie à merveille jazz, flamenco et soul. On pourra ensuite écouter Jean-Philippe Scali et Franck Nicolas ; mais on n’oubliera pas Sonny Rollins, prévu pour ce soir-là, mais absent à cause de problèmes de santé.

Jean-Philippe Scali – © Jean-Baptiste Millot pour Qobuz.com

Accents rock le 11 juillet puisque c’est le mythique Santana en personne qui enflammera le Théâtre Antique en croisant, comme il sait si bien faire, sons rock et percussions latines. La soirée se poursuivra avec le globe-trotter français Olivier Gotti qui alternera reprises et compositions pour le plus grand plaisir des spectateurs. Le jeune Alexis Terrier prendra la relève avec son univers new-yorkais, son saxophone, son énergie et son audace. Le Jazzmix accueillera ensuite un trio berlinois plein d’originalité, Brandt Bauer Frick : synthé, batterie électronique, console de mixage… Un DJ set atypique proposé par trois héritiers du jazz très « XXIe siècle ».

La soirée suivante est consacrée à la nouvelle génération. La valeur n’attend pas le nombre des années, comme le prouvera la performance d’Avishai Cohen, grand contrebassiste israélien (que nous avions rencontré à l’occasion d’un podcast), et dont le lyrisme ne passe jamais inaperçu. Touche coréenne ensuite en la personne de la chanteuse Youn Sun Nah (qui nous a elle aussi accordé un podcast). Depuis peu, elle explore de nouveaux territoires musicaux : la nouveauté nous attend donc avec ce concert qui promet d’être envoûtant. José James, chanteur révélé en 2008 lui succédera : une voix pleine de chaleur qui se fait l’héritière des plus grands noms, Ray Charles, Gregory Porter, et bien d’autres encore.

Ensuite, Gerald Clayton, fils de John Clayton, neveu de Jeff Clayton et ancien complice de Roy Hargrove, osera se montrer en solo et ne nous décevra pas s’il reste fidèle à son métissage et à son jeu de piano si caractéristique. Le britannique Omar, poulain de Stevie Wonder, terminera la journée en hypnotisant les spectateurs de sa soul mêlée de groove qui a déjà séduit Erykah Badu, Angie Stone, Estelle ou le rappeur Common.

Erik Truffaz – © Jean-Baptiste Millot pour Qobuz.com

Dernière soirée déjà ! La soirée de clôture du 13 juillet commencera avec un concert de George Benson. Aussi à l’aise dans la composition qu’en reprise, à la guitare qu’au chant, en soul qu’en jazz pur, Benson fera une fois de plus la démonstration de son immense talent et de sa grande virtuosité. Lui succèderont David Sanborn, qui a joué avec les plus grands (Stevie Wonder, David Bowie, les Rolling Stones…) sans se cantonner au « smooth jazz » dans lequel il excelle, et le pianiste Bob James, qui le retrouvera pour la première fois depuis 1986.

Autre texture musicale avec Erik Truffaz (que vous pouvez retrouver dans un de nos podcasts) qui habitera la scène du théâtre. Ce singulier trompettiste mêle avec finesse, jazz, pop, rock, trip-hop et drum’n’bass sans rien perdre de son style caractéristique. Plus tard dans la soirée, les spectateurs entendront le groupe parisien Anachronic Jazz Band, qui s’est fait une spécialité de se réattribuer les rythmes et les mélodies de la Nouvelle-Orléans ou de Chicago avec leur approche fraîche, caractérisée par une assez grande variété d’instruments. Les Snarky Puppy, groupe constitué de texans aussi bien que de new-yorkais, donneront leur premier concert à Vienne où ils feront le démonstration de leur énergie et de leur rythmique funk irrésistibles, aussi raffinées qu’entraînantes. L’avenir du jazz incarné. L’Imperial Quartet aura l’honneur de clôturer la soirée et le festival. Lauréat « Rezzo Focal » de l’édition 2012, ce groupe (dépourvu d’instrument polyphonique, c’est sa particularité) revient plus en forme que jamais de voyages (au Mali notamment) qui ont contribué à l’élargissement de leur palette mélodique et rythmique. Un vrai régal ponctué d’improvisation en perspective.

Consultez le site officiel du festival

Écoutez notre playlist Jazz à Vienne 2013