Les 20 et 22 février prochains, Leonoard Slatkin dirigera la Quatrième de Gustav Mahler à l’Auditorium de Lyon. La symphonie sera précédée de deux œuvres de Mozart : l’air de concert Ch’io mi scordi di te, et le Concerto pour piano n°23.

C’est un grand concert qu’accueillera l’Auditorium de Lyon en février prochain ! Sous la baguette de Leonard Slatkin, l’Orchestre National de Lyon interprètera un programme réunissant Wolfgang Amadeus Mozart et Gustav Mahler. Deux mondes, deux époques, deux univers très distincts qui sauront pourtant se retrouver sur un point commun : la voix.

Le concert s’ouvrira sur l’air de concert Ch’io mi scordi di te, interprété par la mezzo-soprano Isabelle Druet. L’air est composé en 1786 pour remplacer un passage de l’opéra Idomeneo, composé en 1781. Mozart en donne en effet une représentation privée et modifie l’air d’Idamante, (le fils d’Imondeneo). L’air sera ensuite chanté par la soprano Nancy Storace à l’occasion de son concert d’adieu donné à Vienne en 1787 et passe ainsi d’air d’opéra à air de concert, aujourd’hui encore considéré comme une des meilleures compositions du genre, notamment grâce à son lyrisme et à ses vocalises acrobatiques.

Suivra une pause pianistique avec Bertrand Chamayou qui interprètera le Concerto pour piano n°23 du compositeur prodige, tout à fait contemporain de la pièce précédente (1786) et qui passe pour le plus apprécié des 27 concertos. Son deuxième mouvement, l’Adagio en fa dièse mineur, a été repris dans diverses créations artistiques. Parmi elles, le film Le nouveau monde de Terence Malick ou encore l’acte III du ballet Le Parc d’Angelin Preljocaj intitulé L’abandon. Le concert se clôturera avec la Symphonie n°4 de Gustav Mahler. Composée entre l’été 1899 et l’été 1900, cette symphonie se détache de ses trois sœurs ainées car beaucoup plus classique et nettement moins dramatique : les premières mesures sont écrites pour clochettes. La symphonie se compose de quatre mouvements : Bedächtig. Nicht eilen. Recht gemächlich (délibéré, sans hâte, très à l’aise), In gemächliger Bewegung. Ohne hast (dans un tempo modéré, sans hâte). Ce mouvement introduit un violon désaccordé sensé représenter le diable. S’en suit un mouvement tranquille (Ruhevoll), puis se clôt sur une partie pour soprano : Das himmlische Leben : Sehr behaglich (très à l’aise). Cette symphonie semble être une ode à la vie. Les couleurs rurales du premier mouvement attirent l’auditeur dans les paysages alpestres et bucoliques. Le violon désaccordé du troisième mouvement, évoquant le diable, donne une note pittoresque et rappelle la superstition qui règne dans les milieux ruraux. De la terre, la Symphonie amène celui qui l’écoute vers le surnaturel, vers les cieux. Le chant final accentue cette impression, évoquant à la fois les plaisirs terrestres et célestes.

Retrouvez toutes les informations du concert sur le site de l’Auditorium de Lyon