Pour célébrer dignement et berlinesquement la fin de l'année 2014, le Philharmonique de Berlin et son chef Simon Rattle ont décidé de rajouter au programme de la Salle de concerts numérique leur concert du 31 décembre, diffusé en direct à 17h30 - notez l'horaire inhabituel. Au programme, quelques bonbons orchestraux festifs et assez pan-européens : France, Autriche, République Tchèque, Hongrie pour les compositeurs, Allemagne et Angleterre pour les interprètes. Le concert débute par la Suite des Indes galantes de Rameau, musique de joie et de danse. Suit le concerto en la majeur K488 de Mozart, joué par une véritable légende vivante : Menahem Pressler, qui aura alors 91 ans et deux semaines ! Ce très, très grand bonhomme du piano a attendu janvier 2014 pour faire ses débuts - unanimement salués comme l'un des plus beaux moments de l'orchestre depuis des lustres - au Philharmonique de Berlin, déjà dans Mozart. Gageons que ce retour de l'enfant du pays (Pressler est né à Magdebourg, à 150 kilomètres de Berlin, mais a quitté l'Allemagne en 1939 pour les raisons que l'on imagine) sera l'occasion d'une immense célébration musicale, recueillie et festive à la fois.
En seconde partie, Rattle lâche les fauves : la suite de Háry János de Zoltán Kodály, et pour finir un choix de Danses slaves de Dvořák, du grand stock joyeux pour le Philharmonique de Berlin. Et mieux vaut en effet un programme léger pour ce concert, puisque le suivant, diffusé en direct le 10 janvier, comportera l'imposante Huitième symphonie de Bruckner sous la baguette du on moins imposant Herbert Blomstedt...
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