Marseille accueille cet été pour la quatorzième année consécutive le Festival de Jazz des Cinq Continents, qui aura lieu du 17 au 27 juillet au Palais Longchamp.

Cette nouvelle édition du « FJ5C » s’annonce très prometteuse. Artistes de nombreux horizons, habitués ou non, légendes musicales ou bien découvertes récentes, collaborations inédites… La programmation de cette année se veut éclectique : plus que jamais, ce festival incontournable de l’été marseillais va nous emmener aux quatre coins du monde, rassemblant musiciens et spectateurs autour d’une même passion pour le jazz.

MERCREDI 17 JUILLET

Tout commence avec un groupe local, Massaliaz Trio, composé de figures montantes du jazz français : Olivier Temime, Michel Zenino et Jean-Pierre Arnaud. Saxophone, basse et batterie vont s’unir autour de mélodies populaires de notre patrimoine, entre retour aux sources et improvisation. En deuxième partie de soirée, l’Italien Paolo Fresu prend la relève et s’entoure avec goût : Kamilya Jubran au chant et à l’oud, Bojan Z au piano et Kheireddine M’kachiche au violon.

Paolo Fresu – © Jean-Baptiste Millot pour Qobuz.com

JEUDI 18 JUILLET

Electric Epic est à l’œuvre en cette deuxième soirée de festival. Mené par Guillaume Perret, le groupe échappe à toute classification, entre le jazz et le rock. C’est Chick Corea, ancien complice de Miles Davis, qui leur succède. Jazzman s’il en est, il ne s’en tient pas là : le classique, le rock, le flamenco et bien d’autres genres encore sont loin de lui être étrangers. Rien de banal donc en cette soirée placée sous le signe de l’éclectisme.

VENDREDI 19 JUILLET

Le vendredi aura des allures de soirée afro-cubaine, entre la fougue nostalgique du pianiste Chucho Valdés, la trompette teintée de groove de Roy Hargrove et le timbre voilé de la chanteuse Concha Buika. Ces trois-là s’associeront pour un métissage musical incontournable.

SAMEDI 20 JUILLET

Les jardins du Palais Longchamp accueillent cette fois toute la modernité de la musique brésilienne en la personne de Gilberto Gil. Cet ancien ministre de la Culture revient cette année à son premier amour qu’est le genre baião pour teinter cette soirée marseillaise des couleurs du Brésil. Gil sera suivi par Nile Rodgers qui reprend le flambeau de son emblématique groupe Chic : disco, funky, l’esprit de Chic reste le même malgré la disparition de son bassiste Bernard Edwards.

Gilberto Gil – © Jean-Baptiste Millot pour Qobuz.com

DIMANCHE 21 JUILLET

Le dimanche soir est un temps fort du festival puisqu’il est consacré à l’une des plus célèbres voix du jazz d’aujourd’hui : Diana Krall. Cette dernière y présentera son nouvel album Glad Rag Doll, où elle reprend de sa voix rauque un répertoire issu des années folles, qui est surtout prétexte à une inventivité musicale incontestable. Un bon moyen donc de découvrir cette pépite swing.

MARDI 23 JUILLET

Cette soirée du mardi sera consacrée à Wayne Shorter, avec en première partie ACS, trio formé par Geri Allen, Terri Lyne Carrington et Esperanza Spalding. Trois talents féminins dont l’association, hypnotique autant que virtuose, promet d’être un bel hommage au compositeur américain. C’est ensuite Shorter lui-même qui, plus de trente ans après son entrée dans le monde de la musique, fait l’honneur à la cité Phocéenne de l’enchanter d’une programmation musicale inédite.

MERCREDI 24 JUILLET

La France sera à l’honneur en cette soirée du mercredi : Eddy Louiss, organiste, pianiste et chanteur, n’a pas pris une ride et nous le prouvera en remplissant l’esplanade de son swing et de sa modernité. Il sera suivi par un autre français, Biréli Lagrène. Après être passé par une grande variété de genres, ce dernier présentera son dernier album, Mouvements, qu’il définit comme un mélange de blues et d’harmonie.

JEUDI 25 JUILLET

C’est une soirée chargé d’Histoire et d’émotion qui s’annonce. On y entendra d’abord le trompettiste, bugliste et cornettiste sud-africain Hugh Masekela, dont la musique (à l’image de sa vie passée à lutter contre l’apartheid), oscille entre douloureuse nostalgie, joie et inflexions passionnées, croisant influences afro-américaines, brésiliennes et bien sûr sud-africaines. Il sera suivi par Archie Shepp, saxophoniste engagé qui reprendra les puissantes mélodies de son album Attica Blues, écrit et composé au début des années 1970 en réaction aux émeutes dans la prison d’Attica.

VENDREDI 26 JUILLET

Cap sur l’Asie : Youn Sun Nah répondra une fois de plus présente à l’appel du festival pour y distiller ses mélodies rêveuses et présenter son dernier album, Lento. Après elle, l’enfant prodige Hiromi, jeune pianiste et compositrice au style très différent de celui de Youn Sun Nah.

Youn Sun Nah – © Jean-Baptiste Millot pour Qobuz.com

SAMEDI 27 JUILLET

Cette soirée de clôture commencera avec Meshell Ndegeocello, qui chantera pour les femmes en général, et pour Nina Simone en particulier, à laquelle elle consacre son dernier album Pour une âme souveraine. Le festival se terminera par la performance de George Benson, touche-à-tout qui, infatigable malgré 50 ans de carrière, présentera ses meilleurs titres pour le plus grand plaisir des festivaliers. Un bel événement pour terminer ce tour du monde du jazz.

Plus d’informations sur le site officiel.